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Volaille

L’Argentine va poursuivre son ascension (Rabobank)

Publié le lundi 10 octobre 2011 - 17h09

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L'industrie argentine de la volaille a crû sensiblement au cours des années 2000 et elle devrait continuer sur sa lancée pendant la décennie 2010, estime Rabobank dans un rapport publié lundi. Principaux atouts du pays : des coûts d'alimentation très compétitifs, une stratégie claire, une demande internationale dynamique.

 

En 2000, l'Argentine produisait 900.000 tonnes de volailles, et elle était déficitaire sur le plan des échanges. Dix ans après, la production atteignait 1,5 million de tonnes et les exportations approchaient 300.000 tonnes. Une telle performance a été permise par la conjonction de divers facteurs : une stratégie d'investissement concertée entre l'industrie et le gouvernement, des coûts d'alimentation particulièrement compétitifs, une demande intérieure et extérieure dynamique, un statut sanitaire favorable vis-à-vis des principales pathologies aviaires.

 

L'alimentation constitue environ 70 % du coût de production d'une volaille et l'Argentine est un producteur et un exportateur majeur de maïs et de soja, les deux ingrédients de base de la ration. Ces avantages naturels sont encore renforcés par la politique tarifaire du pays : alors que le maïs et le tourteau de soja sont taxés à l'exportation à 23 % et 32 % respectivement, les produits de volaille sont taxés entre 2,5 et 5 %. « Cela peut être considéré comme une subvention implicite à l'industrie » (de la volaille). Cela signifie aussi que les intégrateurs argentins peuvent s'approvisionner en maïs et en tourteau de soja à des prix inférieurs de 23 % et 32 % à ceux du marché mondial, souligne Rabobank.

 

L'établissement financier d'origine néerlandaise « croit » que l'industrie argentine de la volaille va continuer à se développer au cours de la prochaine décade, tirée par l'exportation. Le plan stratégique national table d'ores et déjà sur une production de 2,5 millions de tonnes en 2017. Rabobank s'attend à ce que les entreprises brésiliennes, qui se sont implantées dans le secteur argentin de la viande bovine, s'intéressent également à l'industrie de la volaille du pays.

 

B.Co.


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