Le ministre de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire et le ministre de l'Industrie ont présenté mercredi en conseil des ministres la carte du déploiement de la fibre optique par les opérateurs privés sur les dix prochaines années.
Ils ont également précisé les modalités du programme national « très haut débit » lancé au printemps 2010.
« Un appel à manifestations d’intentions d’investissement (AMII) a été lancé par le Gouvernement le 4 août 2010, afin d’inviter les opérateurs de communications électroniques à présenter leurs projets de déploiement de réseaux à très haut débit ne nécessitant pas de subvention publique et situés en dehors des 148 communes constituant les zones très denses », rappellent les ministères dans un document commun.
« En réponse à cet appel, 6 opérateurs – France Télécom, SFR, Iliad, Covage, Alsatis et une société de projet à créer Ezyla – ont manifesté leur intention d’engager, d’ici 5 ans, les déploiements sur plus de 3.400 communes regroupant, avec les 148 communes constituant les zones très denses, près de 57 % des ménages français », précise le document (voir la carte).
Les opérateurs ont l'intention d'équiper intégralement ces communes en fibre optique au cours des 10 prochaines années, assurent les ministères.
Le programme national « très haut débit » bénéficie de près de 2 milliards d'euros (G€) dans le cadre du Fonds national pour la société numérique (FSN). Il prévoit de « stimuler l'investissement des opérateurs privés et de soutenir les réseaux d'initiative publique ».
Sur ces 2 G€, des prêts d'1 G€ sont prévus pour « renforcer la capacité d'investissement des opérateurs ». Le Gouvernement a prévu un « label » pour les opérateurs prenant des engagements en matière de rapidité et d'homogénéité de leur déploiement, souligne le communiqué.
L'autre part conséquente de ce budget, pour 900 millions €, qui sera « modulé selon la situation de chaque département, en prenant en compte la proportion de la population vivant en territoire rural », doit permettre « la bonne articulation entre l'initiative privée et l'initiative publique ».
Enfin, un soutien de 40 millions d’euros en 2011, pouvant être étendu à 100 millions d’euros, pour des travaux de recherche et développement visant à préparer la nouvelle génération de satellites pour le très haut débit doit assurer « une couverture exhaustive du territoire national ».