Les collectivités locales, réunies au sein de la FNCCR, ont proposé jeudi la création d'un Etablissement public national pour « coordonner efficacement les efforts » des différents acteurs engagés dans le déploiement de l'internet à très haut débit, qui « patine » selon elles.
« Le chantier du très haut débit patine », a déploré dans un communiqué la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), association qui regroupe plus de 500 collectivités territoriales et établissements publics spécialisés dans les services publics d'électricité, de gaz, d'eau, de communications électroniques, etc.
Elle estime notamment que le programme national "très haut débit" (THD) « ne tient pas compte de l'avis des collectivités territoriales ».
« Celles-ci doivent aujourd'hui construire des réseaux THD dans les zones les moins denses en population et donc les plus coûteuses. Relevant d'un certain bon sens, l'idée de confier aux opérateurs les principales agglomérations a malheureusement bloqué la péréquation départementale si utile pour couvrir l'ensemble du territoire », déplore la FNCCR.
« Un Etablissement public national associant l'Etat, les collectivités territoriales et les opérateurs est aujourd'hui le moyen le plus approprié pour coordonner efficacement les efforts de tous les acteurs au service d'un projet d'infrastructure indispensable au développement du pays », résume la Fédération.
Elle propose la création de l'« Agence nationale de péréquation des réseaux de communications électroniques », qui gérerait le Fond d'aménagement numérique du territoire (FANT), élaborerait des préconisations et référentiels techniques, et vérifierait sur le territoire la présence et l'interconnexion des réseaux de collecte sur tous les territoires.
La FNCCR indique qu'elle va proposer dans les prochaines semaines « des dispositions législatives pour bâtir cet outil indispensable pour l'aménagement du territoire, mais également améliorer l'actuel dispositif du plan national "très haut débit" ».