En 2006, le colza recevait en moyenne six doses homologuées de produits phytosanitaires, d'après une étude du ministère de l'Agriculture. La prochaine enquête, qui aura lieu en 2011, permettra d'apprécier les évolutions consécutives à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, et notamment du plan Ecophyto.
« Le colza fait partie des grandes cultures les plus exposées aux ennemis des cultures », souligne l'étude. Il est, en conséquence, « l'une des grandes cultures qui utilise le plus de pesticides à l'hectare ».
Les insecticides constituent presque la moitié des produits utilisés. A l'automne, les trois quarts de la sole de colza reçoit au moins un traitement un insecticide. Majoritairement positionné au stade de la rosette du colza, il est destiné à lutter contre les attaques d'altises et de pucerons. Au printemps, la quasi-totalité de la sole reçoit au moins un insecticide, souvent deux.
Au printemps, le traitement fongicide contre le sclérotinia est quasi systématique. Dans les conditions défavorables, un second passage s'impose. En revanche, peu de surfaces sont traitées à l'automne.
L'ensemble des surfaces de colza sont désherbées chimiquement. En moyenne, 1,7 dose homologuée est appliquée. Pour deux tiers des surfaces, le colza est désherbé en deux ou plusiers passages. La rotation et le labour permettent de limiter les traitements herbicides.