Le décalage apparu au cours de l'hiver n'aura pas forcément d'incidence sur les rendements. « La plaine se refait enfin une santé », peut-on entendre depuis peu sur le terrain. L'hiver a été très long et n'a réellement « cessé » qu' à la mi-mars. Les cultures ont donc, comme l'an passé, pris du retard, évalué selon les cas à une, voire deux semaines.
Pourtant, ce retard n'inquiète pas forcément, car tout dépendra des conditions climatiques à venir. Là où la pluie est tombée, le redémarrage des cultures est plus net que dans des zones où le manque d'eau se fait encore ressentir et ne permet qu'une reprise partielle.
Sur orge d'hiver comme sur blé dur, les mosaïques ont fait parler d'elles en Lorraine, Picardie, Bourgogne, Aquitaine, dans le Centre, le Midi-Pyrénées... L'automne doux et l'hiver froid auraient successivement favorisé son développement et l'expression des symptômes.
Des déchaussements de céréales ont également eu lieu sur certains limons. « Il faudrait un retour assez conséquent des pluies pour tasser les sols et favoriser l'enracinement des plantes, souligne un conseiller des Pays de la Loire. D'ailleurs, pour le moment, les céréales touchées ont leurs racines à l'air et sont trop fragilisées pour déjà envisager les désherbages. »
L'automne sec, les mouches du chou, les altises et pour finir les affres du froid ont provoqué par endroits des pertes de pieds sur colza. Des retournements ont parfois eu lieu. Toutefois, le colza a de réelles capacités de reprise et avec le redoux, les traitements contre les charançons de la tige débutent et les premiers méligèthes apparaissent.