Le marché français des produits phytosanitaires enregistrerait une baisse de 20 % sur la campagne 2009-2010, selon le groupe Bayer CropScience. Sur l'année civile 2009, cette baisse est estimée à 3,8 %, le repli ayant été amorcé à partir du second semestre.
Dans ce contexte difficile, principalement dû aux économies réalisées par les agriculteurs sur le poste des intrants, le groupe allemand « ne sacrifie pas ses efforts en R&D ». Afin « d'apporter sa pierre au Grenelle de l'environnement » et de « réconcilier le public avec son agriculture », Bayer mise sur l'innovation et le développement de partenariats public-privé.
Le groupe ambitionne d'avoir renouvelé 50 % de son portefeuille de produits (en chiffre d'affaires) sur la période 2006-2012. Après deux années creuses (un produit homologué en 2007 et aucun en 2008, en France métropolitaine), Bayer se félicite d'avoir obtenu neuf homologations en 2009.
Pour 2010, la première homologation attendue concerne une nouvelle molécule pour le désherbage d'automne des céréales. La firme se penche également sur le développement de solutions alternatives et attend l'homologation de deux produits à base de levure, utilisables en maraîchage, vigne et arboriculture.
Désormais, la marque Bay+ regroupera l'offre de services incluant les outils d'aide à la décision qui seront offerts via un catalogue et facturés à partir de la campagne 2010-2011.
Bayer se lance également dans les semences, avec une offre portant dans un premier temps sur le colza. Le groupe a acquis une certaine expertise sur cette plante dont il a séquencé le génome en 2009.
L'ensemble de l'offre du groupe sera regroupée au sein d'un seul réseau. « Nous voulons développer des solutions par culture, allant de la semence à la récolte », a indiqué Bruno Tremblay, directeur général adjoint de Bayer.