Plus avancées dans le sud du pays, les récoltes de tournesol ne sont toujours pas terminées. La pluie des derniers jours a différé certains chantiers, et ce d'autant plus qu'elle a été suivie d'une importante baisse des températures.
En outre, dans le cas de semis tardifs, des plantes ne sont toujours pas à maturité, avec un décalage allant jusqu'à deux semaines. « Il devient urgent de récolter, même si les humidités sont encore au-dessus de la norme de 9 %, car les frais de séchage seront couverts par la réduction des pertes », estime le Cetiom (Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains).
En effet, la pression des maladies (sclérotinia du capitule, botrytis...) de cette fin de cycle tend à s'accentuer.
Il y a également, comme chaque année, une part de tournesols qui auraient pu être récoltés plus tôt. Ces derniers présentent des taux d'humidité de 7 à 8 % et peuvent être sujets à des pertes de rendement assez conséquentes (verse, égrenage, oiseaux, maladies).
Pour l'instant, les résultats sont assez irréguliers. Les tournesols qui ont subi la sécheresse en cours de floraison présentent des résultats moyens à décevants (15-20 q/ha). Les pertes peuvent être aussi ponctuellement dues à la présence de certaines maladies mais aussi à des soucis de désherbage, assez récurrents cette année.
Dans les sols plus profonds, la culture a souvent mieux supporté les à-coups climatiques. Certaines zones ont aussi profité de précipitations suffisantes. Les rendements varient alors entre 30 et 40 q/ha.