Les offres de reprise de l'abattoir de volailles Tilly-Sabco, situé à Guerlesquin (Finistère), ont été améliorées, passant d'un maximum de 50 emplois sauvegardés à 270, sur un total de 326 salariés, a-t-on appris vendredi 21 novembre auprès de la CGT.
L'offre la plus intéressante en termes de nombre d'emplois maintenus prévoit la reprise de 270 salariés pour une activité d'abattage de poulets selon les rituels halal et casher.
Une nouvelle offre déposée
Il s'agit d'une offre déposée après les quatre – deux françaises, une anglaise et une saoudienne – annoncées dans un premier temps le 7 novembre dernier. Peu d'éléments sur ce dernier candidat étaient disponibles vendredi soir.
L'offre britannique a, quant à elle, été améliorée et prévoit désormais la reprise de quelque 200 salariés contre 50 dans un premier temps. Cette offre émanant de l'entreprise MS Food associe en effet désormais la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Morlaix et la société Breizh Algae.
L'offre saoudienne propose de reprendre 85 salariés, contre 20 dans un premier temps, tandis que la société française Le Clézio en reprendrait 40 contre une vingtaine au départ. L'autre offre française a été en revanche retirée.
« On a un sentiment de soulagement »
« On a un sentiment de soulagement, mais il va y avoir des licenciements et on ne peut pas s'en réjouir », a réagi Corinne Nicole, déléguée CGT de Tilly au terme d'une assemblée générale avec les salariés au cours de laquelle ils ont été informés des nouvelles offres.
« Il y a des questionnements » sur les deux meilleures offres, a-t-elle ajouté, disant souhaiter « une solution pérenne dans le temps ».
« On a été agréablement surpris, on ne s'y attendait pas », a jugé pour sa part Nadine Le Guenn, également déléguée CGT, se disant « rassurée » par la présence de la CCI de Morlaix, « qui connait bien l'environnement local », dans l'offre britannique.
Ces offres seront présentées au tribunal de commerce de Brest le 25 novembre 2014. Celui-ci a placé à la fin de septembre l'entreprise en liquidation judiciaire, tout en l'autorisant à poursuivre son activité jusqu'au 30 novembre, afin de permettre l'émergence d'offres de reprise.
L'abattoir emploie 326 personnes, mais en fait également travailler quelque 1.000 autres en amont ou en aval de la filière (éleveurs, accouveurs, céréaliers, transporteurs...).
Les difficultés de l'abattoir, dont 80 % de la production était destinée au Moyen-Orient, remontent à la suppression en 2013 des aides européennes à l'exportation pour les poulets congelés, qui soutenaient la filière à hauteur de 55 millions d'euros par an.