La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a dévoilé jeudi son plan de bataille contre les déserts médicaux, ces territoires dépourvus de médecins de proximité. Il s'agit de mesures incitatives envers les jeunes médecins et non de mesures coercitives.
Tous les étudiants en médecine générale feront un stage en cabinet libéral. D'autre part, 1.500 bourses d'engagement de service public de 1.500 euros par mois seront attribuées d'ici à 2017. Les bénéficiaires exerceront dans les zones sous-dotées le même nombre d'années qu'ils ont reçu de bourse.
200 « praticiens territoriaux de médecine générale » se verront garantir un revenu dès 2013 et pour deux ans, d'un montant annoncé 4.600 euros par mois.
Des forfaits seront versés à ceux qui pratiquent en maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) pour couvrir leur temps de travail en équipe. Des chefs de clinique hospitaliers viendront former des internes dans ces MSP.
Des expérimentations de télémédecine vont être menées en commençant par la dermatologie. Il y aura des transferts de compétences, d'abord en ophtalmologie, vers les personnels soignants.
L'accès aux soins d'urgence sera garanti en moins de 30 minutes d'ici à 2015. Les médecins salariés pourront exercer en libéral sans perdre leur statut. Enfin, les hôpitaux de proximité seront adaptés et les centres de santé confortés.
L'ensemble de ces mesures, non coercitives, sont faites pour faciliter le quotidien des médecins qui exerceraient en milieu rural et inciter les jeunes médecins à s'intéresser aux déserts médicaux.
La FNSEA a salué ce plan contre les déserts médicaux. Ce plan permet « de reconsidérer un peu la ruralité, ses services, sa vitalité », a réagi auprès de l'AFP Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA pour qui il s'agit d'« une question de justice d'accès à des services ».
Aujourd'hui, certains agriculteurs doivent faire entre 25 et 40 kilomètres pour consulter. « Cela rend la vie compliquée » et les trajets coûteux en voiture, rapporte Mme Lambert.
« Quant aux médecins de campagne, ils ont un patient toutes les dix minutes, donc on craint une dégradation de la qualité du service », a-t-elle ajouté. Ce plan va donc « dans le bon sens » et pourrait peut-être même permettre le retour de certaines familles sur des communes rurales.
De son côté, l'association « Que Choisir », dit « regretter amèrement le caractère homéopathique des 12 réformes prescrites qui ne sont absolument pas en mesure de soigner le mal actuel ».
proopy33
jeudi 13 décembre 2012 - 21h01
La FNSEAn'est pas un syndicat ni une secte mais une dictature copie conforme de l'ancienne URS! crocodile40