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Spanghero

Deux semaines de plus pour les offres de reprise

Publié le jeudi 06 juin 2013 - 11h58

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Les 230 salariés de Spanghero vont devoir attendre au moins deux semaines de plus avant d'être fixés sur leur sort, l'administrateur judiciaire ayant accordé, le mercredi 5 juin 2013, un nouveau délai aux candidats repreneurs pour améliorer leur offre de rachat de l'entreprise au cœur du scandale de la viande de cheval, a indiqué le syndicat FO.

 

« L'administrateur judiciaire nous laisse encore quelques jours pour reconstruire nos offres car elles ne sont financièrement pas abouties, on se reverra le 23 ou le 24 juin », a indiqué Jean Aparicio à l'issue d'un nouveau comité d'entreprise (CE).

 

Les représentants du personnel en sont ressortis exaspérés contre leur propriétaire, la coopérative basque Lur Berri. Celle-ci n'a pas envoyé de représentant au CE, donnant le sentiment aux salariés de les « ignorer », et fait des propositions inacceptables pour accompagner le licenciement de ceux qui ne seraient pas repris, a dit M. Aparicio. Les salariés exigent des contre-propositions d'ici à mardi, a-t-il dit.

 

« Il faut une réponse rapide, sinon la situation risque de dégénérer », a prévenu l'avocat des salariés, Jean-Marc Denjean. M. Aparicio a évoqué des actions dès jeudi. « On ne lâchera rien », a-t-il mis en garde.

 

Deux questions brûlantes figuraient à l'ordre du jour du CE : l'administrateur avait-il désormais entre les mains un dossier de reprise viable ? A quelles conditions ceux qui seront licenciés – peut-être tous – le seront-ils ?

 

Près de 500 personnes se sont rassemblées devant l'usine à l'heure du CE. Celui qui incarne le mieux pour l'instant un espoir de maintien au moins partiel de l'activité, Laurent Spanghero, a été ovationné à son arrivée. Laurent Spanghero, qui a fondé l'entreprise avec son frère Claude avant de la vendre à Lur Berri en 2009, a déposé l'un des deux dossiers de reprise.

 

Le second dossier est l'œuvre des salariés eux-mêmes, qui l'ont monté tant bien que mal, sans illusion jusqu'alors.

 

Les salariés sont partagés entre la volonté de continuer à travailler, celle de faire payer cher leur licenciement à Lur Berri, et celle d'être enfin fixés.

 

Sur le parking de l'usine avant le CE, ils se sont retrouvés entourés par des représentants d'entreprises locales en lutte ou liquidées comme Pilpa ou Molex, Claude Spanghero ou de simples Chauriens venus manifester leur solidarité. La mairie a fermé ses grilles et les commerçants étaient appelés à tirer leur rideau, a dit le maire Patrick Maugard, présent devant l'usine.

 

C'est cette foule que l'administrateur Christian Caviglioli a dû traverser sous les huées et les insultes pour se rendre au CE. A l'issue de la précédente réunion le 28 mai, lui et les représentants de Lur Berri avaient été retenus par les salariés jusque tard dans la nuit. L'administrateur leur avait annoncé que, sans repreneur à la date du 19 juillet, ils seraient tous licenciés. Mercredi, Me Caviglioli est reparti sans encombre.

 

 

« Les Usines nouvelles de Castelnaudary »

 

Devant l'usine, Laurent Spanghero et son avocat se sont dits confiants dans leur plan. Le montage n'est pas entièrement finalisé parce que les délais sont courts, a dit M. Spanghero. Mais il s'est réclamé de courriers des distributeurs Carrefour et Leclerc pour dire : « Si les promesses faites sont tenues, je n'ai plus de doute sur l'avenir de l'entreprise. »

 

Son projet, qui associe un promoteur immobilier narbonnais, Jacques Blanc, préserverait une centaine d'emplois. Il reprendrait les activités de l'usine (transformation de viande, plats préparés), mais dans des dimensions réduites, et y ajouterait une gamme végétale. L'entreprise abandonnerait un nom difficile à porter et deviendrait « les Usines nouvelles de Castelnaudary ».

 

Spanghero, qui revendiquait 360 salariés avant le scandale, n'en fait plus travailler qu'une cinquantaine, selon FO. L'entreprise ne s'est pas remise d'avoir été accusée, à la mi-février, d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés comme des lasagnes pour de grandes marques ou de grands distributeurs. Ses clients se sont massivement détournés.

 

La société est en liquidation depuis avril avec maintien de l'activité pendant trois mois jusqu'au 19 juillet.

 


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