Avec une hausse des surfaces en 2013 et dans un contexte de verdissement de la Pac et de diversification des cultures, la filière croit au développement du sorgho.
« En 2013, les surfaces de sorgho en France ont connu une hausse de plus de 20 % par rapport à 2012, à 51.000 ha », s'est réjoui Jean-Luc Verdier (Arvalis), le mercredi 4 décembre 2013. Si cette relance s'explique par des difficultés d'implantation des cultures d'hiver dans le sud du Centre, elle est beaucoup plus structurelle dans le Midi-Pyrénées grâce à l'allongement des rotations. Cette hausse des surfaces est aussi très marquée dans le Poitou-Charentes.
Le rendement moyen s'établit à 53 q/ha, sous la moyenne quinquennale, du fait de certaines implantations très tardives dans des conditions climatiques difficiles.
Bonne nouvelle pour les agriculteurs, un herbicide a été homologué pour le printemps 2014 sur sorgho. Diode, à base de sulcotrione, de Makhteshim Agan, est homologué à 0,5 l/ha pour deux applications/an sur un sorgho de 3 à 6 feuilles.
Une nouvelle classification des sorghos fourragers voit également le jour en 2014. Il y aura donc deux catégories : le sorgho fourrager multi-coupes et le sorgho fourrager mono-coupe, avec, comme sous-classement selon leur valeur en unités fourragères, l'ensilage, le double usage et l'usage principalement industriel.
Pour la filière du sorgho, cette culture a une vraie carte à jouer dans les années à venir, notamment dans le contexte de verdissement de la nouvelle Pac et de diversification. Une enquête, réalisée par BVA entre le 8 et le 25 octobre auprès de 61 producteurs de sorgho grain et 50 de sorgho fourrage, le confirme. « Les raisons principales de cultiver du sorgho grain sont : l'apport de diversité dans la rotation et les besoins en eau et intrants limités », précise Nicolas Sauget, de BVA. Néanmoins, les professionnels rappellent qu'« il faut considérer le sorgho comme une “vraie” culture pour qu'elle exprime tout son potentiel ».