Stéphane Le Foll a rappelé mardi l'enjeu économique que représentait pour les décennies à venir la forêt française à l'occasion du cinquantenaire de l'établissement public en charge de la gestion forestière privée (CNPF).
La forêt est un « héritage » qu'il « convient de gérer durablement » afin de mettre en place un véritable filière du bois en France, a fait valoir en substance le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt devant la presse.
Mais « l'enjeu de la propriété forestière reste devant nous au moins pour les cinquante prochaines années », a-t-il affirmé. « Je compte sur l'engagement du Centre national de la propriété forestière à mener des actions d'animation réussies ».
Le CNPF qui regroupe 3,5 millions de propriétaires forestiers et gère 11 millions d'hectares (environ 20 % du territoire national), a pour rôle d'inciter le regroupement des propriétaires, de conseiller et d'informer les propriétaires forestiers à travers la vulgarisation de méthodes de sylviculture, tout en cherchant à améliorer la mobilisation du bois, précise l'établissement dans un communiqué.
M. Le Foll a par ailleurs insisté sur les mesures gouvernementales prises en faveur de la forêt privée, notamment le compte d'investissement forestier et d'assurance (CIFA) et le dispositif d'encouragement fiscal à l'investissement (DEFI), inscrits dans le projet de loi de finances rectificative pour 2013.
Le morcellement de la forêt française reste sans doute un handicap pour la production de bois : en 2012, 1,1 million de propriétaires forestiers se partageaient quelque 9,6 millions d'hectares et 62 % des propriétés avaient une superficie comprise entre 1 et 4 hectares, selon une étude publiée mardi par Agreste, le service statistique du ministère.
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jeudi 05 décembre 2013 - 10h34
Le bois est vendu à un prix de misère. Si on veut dynamiser la filière , il faut que cela génère un revenu suffisant aux propriétaires. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, à moins de posséder des surfaces considérables, ce qui est rarement le cas. En plus, on importe du bois à bas prix, y compris d'Europe de l'Est, qui nous concurrence. enfin un propriétaire privé ne peut gérer son bien comme une forêt domaniale où la notion d'équilibre financier ne semble pas être une préoccupation! (comme tout ce qui est géré par l'Etat d'ailleurs qui ne sait faire que des déficits, qui ruinent l'économie du pays et que nous devons maintenant boucher!)