Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière oléagineuse, a enregistré une baisse de son résultat en 2011. Les ventes de biodiesel diminuent de 21 %.
Les dirigeants de Sofiprotéol ont présenté, jeudi à Paris, les résultats du groupe pour 2011. Le chiffre d'affaires progresse de 16 %, à 6,5 milliards d'euros, mais le résultat brut d'exploitation se replie de 17 %, à 250 millions d'euros. Xavier Beulin, président de Sofiprotéol, l'explique par une « difficulté à répercuter les prix des matières premières au niveau de la grande distribution ».
Numéro un européen du biodiesel, Diester Industrie a enregistré un net recul de ses ventes (-21 %), qui reviennent à 1,3 million de tonnes. En cause, la concurrence des esters méthyliques d'huile animale (EMHA) et d'huile usagée (EMHU), plus avantageux pour les pétroliers que les esters d'huile végétale, a expliqué Philippe Tillous-Borde, directeur général de Sofiprotéol.
S'agissant des prix payés aux producteurs de colza Diester, Xavier Beulin a rappelé « qu'il fallait revoir l'implication des producteurs dans la filière ». Il a ajouté que « le prix des graines d'oléagineux était actuellement assez satisfaisants ». Or, la concurrence avec le colza alimentaire est forte d'autant plus que le marché alimentaire est très porteur depuis plusieurs mois.
Concernant la contractualisation avec les producteurs, Philippe Tillous-Borde a reconnu qu'après un petit passage à vide en 2011, la dynamique devait être relancée cette année. Cela se traduira par une référence au marché mondial plus claire dans les contrats. Ceux conclus avec les organismes stockeurs devraient également intégrer une participation au résultat de Diester Industrie liée au spread (différentiel de prix) Diester/gazole.
Sofiprotéol est engagé dans quatre activités principales : l'alimentation humaine (Lesieur), la nutrition animale (Glon Sanders), l'énergie (Diester Industrie) et la chimie renouvelable (Oleon et Novance).
la facilité
vendredi 10 février 2012 - 12h42
Dès qu'une entreprise commence de connaitre des difficultés, elle se retourne le plus vite possible vers les producteurs pour l'aider à vivre. C'est une moyen rapide de faire rentrer de l'argent. Ne devrait elle pas toutes nos entreprises et coopératives agricoles se serrer la ceinture comme nous les producteurs pour passer le cap?