La Poste pourrait servir de point d'ancrage pour un meilleur maillage des services publics dans les zones rurales, indique un rapport relatif au maintien des services publics dans les territoires ruraux du député Jean Launay (Lot, PS).
Le parlementaire part du constat de la lenteur de mise en place des 1.000 maisons de services publics (MSP) promises par Jean-Marc Ayrault alors qu'il était Premier ministre. A ce jour, seules 360 de ces structures destinées à assurer « la présence des services publics de l'État et des organismes sociaux et des opérateurs publics tels que La Poste, EDF, GDF, Orange... », ont été déployées.
Le député revient également sur le manque de moyens auquel les premières MSP font face et le coût élevé nécessaire à leur construction (environ 70.000 €).
Un réseau postal bien implanté
Dans un deuxième temps, le rapport fait un bilan positif de l'implantation des services postaux sur le territoire, dont 10.190 points de contact se situent dans les 32.000 communes de moins de 2.000 habitants.
Cependant, il relève le manque de rentabilité toujours plus grand du réseau postal face à la numérisation de la société et indique que « La Poste doit se transformer rapidement pour compenser l'affaiblissement engagé des volumes courrier ». La député Michèle Bonneton (Isère, écologiste) a, elle, annoncé une « baisse de fréquentation moyenne de 7 % par an des guichets postaux ».
Un partenariat gagnant-gagnant
Faisant suite à ces différentes constatations, Jean Launay propose que les MSP se basent sur le réseau humain, immobilier et numérique qu'offre La Poste, c'est-à-dire le personnel, les bâtiments et les accès internet dont disposent les bureaux postaux ruraux, afin d'accélérer la mise en place de ces structures tout en en diminuant le coût. Ce système permettant dans le même temps d'apporter une nouvelle fréquentation dans ses bâtiments.
Concrètement, le député propose d'adosser « des maisons de services publics aux bureaux de poste en en proposant immédiatement une dizaine par département, en contribution directe à la modernisation de l'action publique ».