« France Génétique Elevage (FGE) partage et approuve les objectifs généraux du projet de règlement et les lignes de force de la réforme des organismes de sélection », a annoncé l'interprofession nationale pour l'amélioration génétique des ruminants après avoir analysé la proposition de la Commission européenne de règlement zootechnique communautaire.
Ce texte vise à uniformiser le droit communautaire en faveur d'une législation « plus claire et plus accessible ». Cependant, FGE alerte sur le « caractère mille-feuilles » de cette proposition, du fait de « l'ampleur du périmètre en nombre d'espèces, la complexité et la technicité de la matière traitée et surtout l'hétérogénéité des situations au sein des 28 Etats membres ». Sont concernés par ce texte les ovins, les bovins, les caprins, les porcins et les équins. « En l'état actuel, le projet de règlement zootechnique européen est un texte complexe dont la rédaction demande à être travaillée en profondeur. »
De l'administration à la contractualisation
FGE souligne que ce règlement constitue « une opportunité pour optimiser le dispositif de création génétique français », notamment grâce à un repositionnement des éleveurs au centre du dispositif et du renforcement de la responsabilité des opérateurs.
Le projet de règlement introduit comme principal changement de passer d'un système « encore assez fortement administré » à un système fondé essentiellement sur la contractualisation, selon l'analyse de FGE. Seraient créées des structures appelées « breed societies » dont les missions pourraient être multiples : tenue d'un livre généalogique, conduite d'un programme de sélection, réalisation des contrôles de performances et des évaluations génétiques.