L'UFS (Union française des semenciers) a demandé mardi, lors de son assemblée générale à Paris, un prolongement de six mois pour écouler les stocks de semences de maïs et de pois traitées aux néonicotinoides. La Commission européenne a en effet suspendu en mai dernier trois molécules néonicotinoides.
Cette suspension pour deux ans doit entrer en vigueur au 1er décembre 2013. Mais les semenciers expliquent qu'au moment de la décision européenne, les semences étaient déjà traitées. Or beaucoup n'ont pas pu être utilisées ce printemps à cause des pluies qui ont empêché les producteurs de semer les semences prévues.
Ils ont en effet dû changer de précocité de variétés pour leurs semis tardifs, notamment dans le Sud-Ouest et le Rhône-Alpes. L'UFS chiffre le coût de ces stocks de semences à 30 millions d'euros (dont 24 millions d'euros pour le maïs, pour environ 200.000 ha), hors coût de destruction.
Clôturant l'assemblée générale, Patrick Dehaumont, directeur général de la DGAL, représentant le ministre de l'Agriculture, a donné une fin de non-recevoir à la demande de l'UFS car « la décision de la Commission ne laisse pas de marges de manœuvre ».
Mais le syndicat des semenciers ne désarme pas. Le nouveau président, Régis Fournier, élu ce jour en remplacement de François Desprez, a d'ores et déjà prévenu que son premier « chantier » allait porter sur ce sujet. Il espère pouvoir contacter le ministre de l'Agriculture « pour l'informer de la légitimité de la demande de l'UFS ».