Dans un communiqué paru jeudi, le collectif « Semons la biodiversité » dont fait partie la Confédération paysanne, félicite les députés « qui ont entendu la voix des paysans et des citoyens ». « En faisant inscrire dans la loi que “l'utilisation de semences de ferme ne constitue pas une contrefaçon”, ils ont franchi un pas important vers la reconnaissance des droits et pratiques des paysans », estime-t-il.
« Mais ce n'est qu'un premier pas, souligne le collectif. Il reste désormais à modifier les lois sur le brevet et le certificat d'obtention végétale afin qu'aucune semence de ferme ou paysanne, aucun animal et aucune préparation naturelle qui sont produits à la ferme pour l'usage de la ferme ne puissent être considérés comme des contrefaçons. Pressé par les interpellations des députés, le gouvernement a promis d'y revenir au Sénat lors du prochain débat sur la loi d'avenir agricole. Nous veillerons à ce que cette promesse soit tenue afin que la confiscation du vivant par les droits de propriété industrielle soit définitivement interdite et que sa libre reproduction redevienne un droit inaliénable des paysans et des citoyens. »