La Confédération paysanne accueille avec « satisfaction », mercredi dans un communiqué, « la décision d'indemnisation d'un agriculteur suite au développement d'un “syndrome myéloprolifératif” dont les pesticides ont été reconnus comme la cause ».
Le syndicat réclame cependant que cette indemnisation ne reste pas un acte isolé et demande aux pouvoirs publics « de faire enfin des choix courageux qui protègent la santé des paysans avant les profits de quelques grosses firmes phytopharmaceutiques ».
« Comme depuis 20 ans, et au même titre qu'elle a soutenu Paul François dans son combat contre Monsanto, la Confédération paysanne continuera à soutenir tous les combats qui visent la reconnaissance des effets dévastateurs des pesticides sur la santé des paysans et sur celle de leurs proches », soutient le syndicat agricole, qui affirme que « l'effet néfaste de ces produits est aujourd'hui largement reconnu et relève d'une question de santé publique ».
« Pourtant, il semblerait que le déni fasse foi au sein du gouvernement qui, par l'intermédiaire de son ministre de l'Agriculture, déclare que l'interdiction du Cruiser est une décision lourde qui a des conséquences très fortes notamment en termes d'emploi », souligne la Confédération paysanne.
Le syndicat estime qu'il est donc urgent de se battre pour protéger les premières victimes des pesticides et que tout doit être fait pour réduire leur dépendance à des produits reconnus comme toxiques et dangereux pour leur santé.
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