« C'est dans un contexte difficile et pesant » pour les filières du monde de l'élevage que s'ouvriront les portes de la vingt-quatrième édition du Space, du 14 au 17 septembre 2010, au parc des expositions de Rennes (Ille-et-Vilaine). Jean-Michel Lemétayer, son président, l'a confirmé mardi matin lors d'une conférence de presse.
« Le Space se présente bien en termes de nombre d'exposants, estime-t-il. Mais, il y a d'énormes inquiétudes dans le secteur porcin où les cours sont nettement insuffisants pour faire face à la progression des coûts de production. » Même constat pour la viande bovine, « avec des fourrages en moins et donc de l'aliment à acheter en plus sur la façade atlantique touchée par la sécheresse ».
Le président du salon estime également que la situation reste difficile pour les producteurs laitiers. « Les cours se sont en partie redressés et l'accord du 18 août 2010 redonne de la lisibilité, mais à court terme seulement, insiste-t-il. L'ambiance est plus sereine dans le secteur avicole, mais il faut voir ce que donnera l'augmentation du prix de l'aliment. »
« Nous attendons plus de 1.200 exposants, reprend Paul Kerdraon, le commissaire général du salon. L'offre est particulièrement importante dans les secteurs laitier, porcin et surtout avicole avec la participation de nouveaux exposants étrangers. »
Les bioénergies confortent aussi leur présence avec un pôle consacré à la méthanisation et à l'utilisation du bois, et l'autre à l'énergie solaire.
Du côté génétique, à noter le lancement du challenge France prim'holstein. Peuvent maintenant participer des élevages de tout le pays et plus seulement de la zone de l'arc atlantique. Ce concours sera l'occasion de sélectionner les animaux qui représenteront la France au challenge européen qui doit avoir lieu à Cremone en Italie.
Il reste les actions que l'Apli menace d'organiser pendant le salon à la suite de l'accord sur le prix du lait signé le 18 août 2010. « Le Space n'est pas la FNSEA, répond Jean-Michel Lemétayer. Ceux qui s'en prennent au Space pour viser le président de la FNSEA se trompent. S'il y en a qui confondent les deux, on verra. Ils prendront leurs responsabilités et moi, les miennes. »