Le champagne ou le porto « made in Australia » n'existeront bientôt plus grâce à l'entrée en vigueur, mercredi, d'un nouvel accord régissant le commerce du vin entre l'Union européenne (UE) et l'Australie, s'est félicitée mardi la Commission européenne.
D'après le communiqué de la Commission, cet accord qui remplace celui signé en 1994 « préserve le régime d'étiquetage du vin en place dans l'UE », il « prévoit une protection intégrale de (ses) indications géographiques » et de ses mentions traditionnelles, « y compris pour les vins destinés à l'exportation vers des pays tiers ». Il consacre également « un engagement clair des autorités australiennes en faveur de la protection des mentions traditionnelles utilisées dans l'UE », renchérit la Commission.
L'accord « prévoit des garanties importantes pour les intérêts des vins de l'UE », a assuré le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos.
« Il s’agit d’un accord mutuellement bénéfique, qui constitue un résultat équilibré pour les producteurs de vin européens et australiens, a précisé le commissaire. Fondamentalement, nous avons obtenu un engagement en vertu duquel les producteurs de vin australiens cesseront progressivement d’employer des indications géographiques et mentions traditionnelles emblématiques utilisées pour les vins de l’UE. Ce point est d’une importance capitale pour nos producteurs de vin. »
Pour certaines mentions, dont les indications géographiques en AOC Champagne et Porto, l’accord prévoit des périodes de transition. Ainsi, à partir du 1er septembre 2011, les producteurs australiens ne pourront plus les utiliser.
En 2009, les exportations de vins européens vers l'Australie ont rapporté 68 millions d'euros. Les exportations australiennes vers l'UE ont rapporté, de leur côté, 643 millions d'euros.