Une opération d'abattage des blaireaux a commencé au Royaume-Uni pour lutter contre la transmission de la tuberculose au bétail, malgré une intense campagne de protestation de la part des défenseurs de ces animaux bicolores, a annoncé mardi le principal syndical agricole.
Les autorités ont autorisé au printemps ces abattages controversés dans deux régions pilotes, l'ouest du Gloucestershire et l'ouest du Somerset (sud-ouest), où quelque 5.000 blaireaux doivent être tués à l'arme à feu sur une période de six semaines.
Le président du syndicat national des agriculteurs, Peter Kendall, a estimé que ces opérations étaient « une étape importante » pour éviter que des « dizaines de milliers de bovins » soient abattus chaque année en raison de la tuberculose.
Le ministre de l'Environnement, Owen Paterson, a affirmé que l'objectif du gouvernement était que le Royaume-Uni soit débarrassé de la tuberculose bovine dans 25 ans. Il a cité en exemple l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Irlande comme pays ayant utilisé avec succès l'abattage parmi leurs mesures pour combattre la tuberculose.
« Nous devons utiliser tous les instruments à notre disposition », a déclaré le ministre, qui a précisé que si les opérations pilotes étaient jugées réussies, elles seraient étendues en 2014.
« Vacciner les blaireaux n'aurait aucun effet sur la forte proportion de blaireaux malades dans les zones très touchées par la tuberculose car ils continueraient à répandre la maladie », a-t-il argumenté sur la BBC.
« Nous travaillons sur de nouveaux vaccins pour les blaireaux et le bétail, mais ils ne seront pas prêts avant des années et nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre que la situation empire », a-t-il ajouté.
Mais l'abattage, qui avait été retardé l'année dernière notamment en raison de conditions météorologiques défavorables, suscite depuis des mois une forte mobilisation des défenseurs des blaireaux, qui comptent parmi eux le guitariste du groupe Queen, Brian May.
Une douzaine de militants ont installé un campement à Doniford Holt dans le Somerset, et effectuent des patrouilles dans la campagne afin d'empêcher les tireurs de tuer les blaireaux.
« C'est avec le cœur lourd que nous apprenons aujourd'hui que les premiers tirs contre les blaireaux ont été effectués dans les zones pilotes d'abattage », a de son côté réagi Gavin Grant, le directeur exécutif de l'association de défense des animaux RSPCA.
« A l'heure où nous parlons, des milliers d'animaux innocents sont tués dans nos campagnes [...]. Le plus tragique est que cette souffrance est inutile. La science a montré que cet abattage n'est pas une réponse à la tuberculose bovine. En réalité, elle pourrait ne faire qu'aggraver les choses », a-t-il affirmé.
Mal partagé, mal accepté...
jeudi 29 août 2013 - 08h09
Et moi qui pensait que la France était une exception pour le non sens de ses écolos. Au moins une bonne nouvelle ce matin. Mal partagé, mal accepté...