La tuberculose bovine, qui a fait sa réapparition dans des élevages français et dans la faune sauvage, est soumise à des mesures visant « à prévenir » son développement, a indiqué mardi l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
« Alors que la France était parvenue à sa quasi-éradication au début des années 2000, on assiste depuis quelques années à une recrudescence de la tuberculose bovine dans les cheptels de plusieurs départements (Côte-d'Or, Dordogne, Pyrénées-Atlantiques) et à la découverte de cas ou de foyers dans la faune sauvage », a souligné l'ONCFS dans un communiqué.
Pour « prévenir le développement de la maladie », des mesures ont été prises pour réduire la densité « d'animaux sauvages sensibles dans les zones d'infection », tels que les cerfs, les sangliers et les blaireaux.
Par ailleurs, un programme de recherche a été lancé, l'an dernier en Côte-d'Or, pour « caractériser les interactions entre animaux sauvages et bovins grâce à la pose de colliers GPS sur des sangliers et blaireaux et à de la vidéosurveillance ».
La découverte, ces dernières années, de blaireaux tuberculeux dans des zones d'infection bovine « confirme que des liens épidémiologiques existent entre les animaux domestiques et sauvages », ajoute l'organisme. « Aujourd'hui, la question est de savoir comment éviter à tout prix l'installation de réservoirs sauvages qui pourraient s'avérer incontrôlables ». Selon l'ONCFS, les blaireaux sont « connus dans les îles britanniques pour être capables d'entretenir l'infection ».
La tuberculose bovine, infection contagieuse due à la bactérie Mycobacterium bovis, touche actuellement une centaine de foyers.