La FNSEA n'en démord pas, le bon scénario de redistribution des aides à partir de 2015 est le suivant : 60 % de convergence, limitation des pertes à 30 % par rapport aux références de début de période, pas de paiement redistributif (surprime des 52 premiers hectares), un verdissement proportionnel et pragmatique et un découplage au maximum de ce qui est autorisé (15 %).
« Deux mots sont revenus régulièrement dans le débat : durable et juste. Notre modèle l'est plus que celui du ministre », a déclaré Henri Brichart, vice-président de la FNSEA, lors de la conférence de presse organisée jeudi 26 septembre, deux heures avant le CSO (conseil supérieur d'orientation de l'agriculture) qui doit clôturer le débat sur la redistribution des aides Pac entre 2015 et 2020.
Sur le calendrier justement, Xavier Beulin a rappelé qu'« il n'y a pas le feu », les textes d'application européens ne sont pas encore sortis et les aides ne seront pas versées avant fin 2014 pour certaines et 2015 pour les autres. Le président de la FNSEA a estimé que « le ministre se grandirait à prendre le temps de bien expertiser l'un et l'autre des scénarii », à « ne pas être dans l'idéologie ». « Notre proposition n'a de sens que dans sa globalité. Ce n'est pas un menu à carte », a-t-il insisté. Il est catégorique, il n'y a « ni compromis possible, ni plan B ». « La redistribution envisagée par le ministère se fait à la volée. Certains vont la regarder passer », a ajouté Dominique Barrau, vice-président de la FNSEA.
Depuis le début de la négociation, le syndicat est vent debout contre le paiement redistributif, qui consisterait à prélever d'entrée 30 % (si c'est le pourcentage retenu) sur toutes les exploitations avant de le redistribuer sur un seul critère de surface. Et si la difficulté liée à la reconnaissance de tous les actifs était levée, elle en créerait une autre : l'explosion du nombre d'actifs nouvellement reconnus conduirait à redistribuer un montant à l'hectare très faible puisque l'enveloppe n'est pas extensible. « Cela n'a pas de sens », insistent les responsables syndicaux.
Pourtant, la FNSEA dit partager la conviction de Stéphane Le Foll, un soutien à l'élevage et aux productions à forte valeur ajoutée. Le désaccord porte sur la méthode. « Il ne faut pas se raconter d'histoire, on le sait, le transfert se fera des céréaliers aux éleveurs, mais il faut veiller à ne pas déséquilibrer les secteurs qui marchent ».
utopie
jeudi 26 septembre 2013 - 15h31
"il faut veiller à ne pas desequilibrer les secteurs qui marchent"" mais l'ideologie n'en n'a rien à faire. tant pis si ce qu'ils font ne marche pas! du moment qu'ils font crever ceux qui arrivent à s'en sortir, ils sont satisfait. tant pis si cela n'aide pas ceux qui sont déjà en train de crever. mais leurs privilèges à eux, ils ne faut pas y toucher. (logique, ce sont tous des fonctionnaires, assurés d'un salaire tres confortable, et d'une retraite sur le dos des autres.)