La ministre de l'Economie a annoncé vendredi qu'un accord avait été trouvé un peu plus tôt dans la journée permettant la reprise d'Entremont par le groupe coopératif Sodiaal à compter du 1er janvier 2011.
Christine Lagarde et Bruno Le Maire « se félicitent » vendredi dans un communiqué commun, « de l'accord intervenu aujourd'hui sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) entre Sodiaal, Unifem, Entremont Alliance et les créanciers financiers d'Entremont ».
« La reprise par le groupe Sodiaal International donnera naissance, au 1er janvier 2011, à un groupe coopératif fort de plus de 7.000 salariés avec une ressource laitière de 5 milliards de litres, lui conférant une taille critique nécessaire pour être compétitif face aux grands groupes laitiers européens », indique le communiqué.
En septembre, Sodiaal avait signé un « accord de principe » pour reprendre Entremont et espérait boucler l'opération à la fin de septembre, mais les discussions achoppaient depuis sur la restructuration de l'importante dette du fromager.
Cette dette atteignait 350 millions d'euros à la fin de 2009 et représentait un fardeau très lourd pour Sodiaal.
« Sodiaal, Unifem, Entremont Alliance et les créanciers financiers d'Entremont ont trouvé un accord », a annoncé vendredi Mme Lagarde, sans davantage de détails.
Pour débloquer le dossier, sur lequel le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire s'est beaucoup impliqué, il a fallu réunir sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) les différents protagonistes du dossier.
Aux termes de l'accord atteint en septembre, Sodiaal va verser 25 millions d'euros à la société Unifem, premier actionnaire d'Entremont, contrôlé par l'homme d'affaires belge Albert Frère.
Entremont compte 6.000 producteurs et absorbe 30 % de la production laitière bretonne. Avec Sodiaal, la nouvelle unité représenterait 13.500 producteurs de lait et 20 % de la production française.
Sodiaal deviendra en conséquence le quatrième opérateur laitier européen, et le deuxième français en matière de collecte laitière, avec plus de 5 milliards de litres de lait collectés. Le chiffre d'affaires devrait dépasser 4 milliards d'euros.