La coopérative Sodiaal est sur le point de boucler le rachat du groupe laitier Entremont. « Il y a désormais une forte convergence » entre Sodiaal et le premier actionnaire d'Entremont, Unifem, détenue majoritairement par le financier belge Albert Frère, a-t-on affirmé au ministère de l'Agriculture, où le dossier est suivi depuis des mois. Mais « la procédure n'est pas encore terminée ».
Des négociations sont encore en cours avec certaines banques et les consultations officielles avec les salariés doivent encore avoir lieu, a ajouté la même source.
« Après plusieurs mois de discussions », « les actionnaires (Sodiaal et Unifem, ndlr) sont parvenus à un projet d'accord », en vue de l'acquisition de 100 % d'Entremont Alliance, a indiqué Sodiaal dans un communiqué sans plus de détails.
Après avoir réglé la question du rachat de la participation de l'actionnaire principal, les négociations se poursuivent sur un autre volet du dossier, celui de la restructuration de la dette. A la fin de 2009, Entremont chiffrait sa dette à 350 millions d'euros.
Le principal actionnaire recevrait quelque 15 millions d'euros d'obligations remboursables en actions (ORA) et un chèque de 10 millions d'euros, a-t-on par ailleurs appris de source proche du dossier, confirmant les informations publiées sur le site Lefigaro.fr.
Selon le site du quotidien, les créanciers d'Entremont abandonneront environ 70 millions d'euros de créances, et convertiront un montant équivalent en ORA à l'horizon de dix ans.
Le rapprochement avec Sodiaal est soutenu par le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, qui souhaite depuis plusieurs mois une « solution industrielle définitive » pour Entremont. Les propositions du collecteur de lait Lactalis ont été repoussées par crainte de voir le groupe privé se retrouver en position dominante.
Le Ciri, le comité interministériel de restructuration industrielle, organisme dépendant du ministère français de l'Economie, est partie prenante aux négociations. Une réunion a eu lieu ce jeudi mais d'autres devraient suivre.
Troisième opérateur de lait en France, Entremont compte 6.000 producteurs et absorbe 30 % de la production laitière bretonne. Avec Sodiaal, la nouvelle unité représenterait 13.500 producteurs de lait et 20 % de la production française, selon les chiffres officiels.
Avec le rachat d'Entremont, Sodiaal deviendra le quatrième opérateur laitier européen, et le deuxième français en matière de collecte laitière, avec plus de 5 milliards de litres de lait collectés.
Le chiffre d'affaires devrait dépasser 4 milliards d'euros et la coopérative compterait plus de 7.500 salariés.
La politique laitiére
jeudi 03 juin 2010 - 20h37
Une affaire d'industriels et de paysans, l'Etat n'a rien à y voir...qu'il s'occupe de payer ses dettes et d'assainir ses budgets. La concentration,s'est bien quand çà marche mais l'hyper concentration des gros groupes, c'est la mort des paysans...de moins en moins d'entreprises, de gros groupes n'aident pas à la concurrence...des producteurs de lait de plus en plus ficelés ???