Au premier semestre de 2015, le marché national du lait a subi les conséquences de la baisse de la demande mondiale, liée notamment à l'embargo russe. En parallèle, il a subi la concurrence de la Nouvelle-Zélande et la hausse de la production laitière, en particulier dans l'UE. En parallèle, la collecte nationale restait comparable au niveau – élevé – de 2014.
« Ce déséquilibre entre offre et demande a provoqué une chute des prix des produits industriels et du prix payé aux éleveurs, une montée des stocks chez les transformateurs et le déclenchement de mesures de soutien des marchés au niveau de l'Union européenne », selon la note de conjoncture d'Agreste de septembre. Conséquence, le prix au producteur en juillet était 17 % inférieur à celui de juillet 2014. Au premier semestre, il était déjà en recul de 13 à 18% par rapport aux mêmes mois de 2014.
Dans les autres Etats membres de l'UE, les prix ont suivi la même évolution, avec une chute plus marquée pour la majorité d'entre eux.
« Sur les sept premiers mois, la collecte française a été inférieure au niveau de 2014 », signale encore Agreste. Selon les estimations, elle devrait reculer de 1,5 % en août, en particulier du fait de la canicule. Au niveau de l'UE, la collecte est en hausse de 0,8 % sur un an au premier semestre, contre -0,9 % pour la collecte française. La reprise est particulièrement marquée depuis avril.