Alors que paraît ce mardi la loi interdisant la mise en culture de maïs OGM, Xavier Beulin, président de la FNSEA, et Louis Gallois, ancien commissaire général à l'investissement, ont publié le 2 juin une tribune commune dans le quotidien Les Echos, pour dénoncer les « précautions excessives freinant le développement de notre pays ».
Pour ces derniers, les OGM, les gaz de schiste ou encore les tracés autoroutiers et les constructions d'aéroports, sont des « abcès de fixation » de la société, « révélateurs d'un choix, celui du statu quo, de la conservation de l'état présent au nom d'un lendemain qui, de toute façon, ne chantera pas ».
Contre le principe de précaution, les auteurs préconisent de « reprendre le goût du risque ».
« Trop de tabous, trop d'interdits, trop de réglementation ont fait du principe de précaution un système de défense contre le risque, regrettent-ils. Sa constitutionnalisation a développé dans la société française un réflexe de recherche de la sécurité, tel qu'il en résulte une forme d'inhibition devant la nouveauté. [...] Sans pour autant radier le principe de précaution de notre Constitution, il nous semble urgent de le contrebalancer par un principe constitutionnel d'innovation, garantissant la liberté de ceux qui veulent chercher, modifier, améliorer, remplacer. »
risques?
mercredi 04 juin 2014 - 11h57
Mais pour avancer, l'homme doit impérativement prendre des risques. Une société sans prise de risque est une société morte. Pas d'innovation, pas de curiosité, bref une société fossilisée. C'est réellement ça que nous voulons? Se recroqueviller sur soit en attendant...mais en attendant quoi au juste?