Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a « salué » le 2 juillet l'initiative du Premier ministre, Manuel Valls, de reporter partiellement le compte pénibilité, mais réclame l'aménagement de dispositifs qu'il juge « complexes » pour les employeurs.
« Ça bouge », s'est félicité M. Beulin auprès de l'AFP. « Les propos du Premier ministre vont dans le bon sens mais nous demandons à ses services et à ceux de M. Rebsamen (ministre du Travail) de poursuivre le travail avec les syndicats pour voir quelles propositions peuvent être remaniées. »
Manuel Valls a annoncé, dans Les Echos du 2 juillet 2014, un report partiel à 2016 de la mise en place du compte pénibilité, initialement prévu pour le 1er janvier 2015, et critiqué par les organisations patronales. « Sur le plan administratif, c'est intenable. Il y a des dispositions à revoir sur le fond mais aussi sur la forme », estime M. Beulin. Il cite ainsi, « pour les petites entreprises agricoles qui ont un, deux, trois salariés, l'obligation faite aux employeurs de reporter chaque soir sur une fiche les tâches effectuées dans la journée et d'en apprécier la pénibilité ». « C'est un frein à l'emploi », assure-t-il.
De même, il s'inquiète de mesures liées à la qualification de la pénibilité, comme les « vibrations mécaniques » : « La FNSEA reçoit des appels d'agriculteurs qui demandent si le travail sur tracteur ou sur moissonneuse est concerné. Car malgré les progrès, oui ça vibre toujours. »
« D'un côté, sur la simplification, on mesure les points concrets du travail engagé, de l'autre malheureusement, pour une mesure de simplification on rajoute une nouvelle réglementation dans la semaine qui suit. Notre pays s'immobilise », estime-t-il.
Le 24 juin dernier, la FNSEA avait appelé ses adhérents à une journée de mobilisation contre l'excès de réglementation.
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jeudi 03 juillet 2014 - 09h25
Tenir chaque soir une fiche c'est pas possible et inutile: presque tout est pénible. Si c'est ça, je me sépare de mon employé et je fais faire les travaux par l'entreprise qui s'enquiquinera. Ils commencent vraiment à nous "gonfler".