Face à l'augmentation des cours du porc observée chez nos voisins européens, les producteurs français s'impatientent. La Fédération nationale porcine (FNP) « dénonce l’attitude des entreprises » et exige « un signe fort de reprise des cours dans les jours prochains », mercredi, dans un communiqué.
Sinon, les éleveurs, qui en ont assez de « servir de variable d’ajustement pour toute la filière en période de crise », promettent de « passer à l’action ».
« Alors que les prix à la production augmentent dans tous les bassins concurrents d’Europe, le marché français reste désespérément bloqué, depuis de nombreuses semaines, à 1,015 € par kilogramme avec une augmentation de seulement un millième (0,001 €/kg) sur le dernier marché au cadran de Plérin », le 1er février, constate l'organisation syndicale..
« En janvier, les prix en Allemagne et en Espagne, ont été nettement supérieurs aux prix français (respectivement de +9,6 cents et +13,6 cents) », poursuit-elle.
Pour la FNP, « l’attitude des abatteurs est inadmissible et relève de la provocation face aux producteurs qui sont en crise depuis près de 3 ans et en grandes difficultés ».
« Les éleveurs qui se sentent abandonnés par les entreprises censées être leurs partenaires ont le sentiment que celles-ci préfèrent leur disparition plutôt que leur propre remise en question sur leur capacité à être efficaces sur le marché, dans l’intérêt de tous », ajoute le syndicat.
Le Comité régional porcin de la Bretagne avait lui aussi mis en cause le blocage des cours par les abatteurs, mardi, dans un communiqué.
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