accueil  Accueil / Actualités / Algues vertes : un plan quinquennal vise « dès 2010 » leur élimination

Algues vertes

Un plan quinquennal vise « dès 2010 » leur élimination

Publié le mercredi 03 février 2010 - 11h33

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Le secrétariat d'Etat chargé de l'Ecologie présente mercredi en conseil des ministres un plan quinquennal contre les algues vertes, prévoyant notamment la création d'une filière de ramassage et de traitement et des mesures pour les agriculteurs.

 

L'Etat apportera une contribution de « plus de 40 millions d'euros » (M€) sur les deux premières années du plan, 2010-2011, afin de viser « dès 2010 » l'élimination des algues échouées sur les plages bretonnes, ont précisé les services de Chantal Jouanno.

 

Mme Jouanno, qui annoncera officiellement ce plan mercredi matin avec le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, se rendra vendredi à Rennes pour le présenter aux élus, aux associations et aux agriculteurs.

 

Le plan veut limiter le taux de nitrates à 10 mg par litre dans les rivières, au lieu des 50 mg admis pour la consommation humaine.

 

L'enveloppe de 40 M€ sur deux ans permettra à l'Etat de contribuer au ramassage, au financement de plate-formes de compostage des algues ramassées, au plan de méthanisation (une vingtaine de petites unités qui produiront de l'énergie et un engrais naturel, selon le journal Ouest France dans son édition du 3 février 2010), et « d'accompagner les évolutions nécessaires des pratiques agricoles ».

 

Les porteurs de projet intéressés par le ramassage et le traitement des algues vertes devront s'engager à collecter également le lisier sur le territoire concerné, a indiqué le secrétariat à l'Ecologie.

 

De leur côté, les agriculteurs seront invités à modifier leurs pratiques en matière d'engrais, « une mesure essentielle », insiste le secrétariat d'Etat à l'Ecologie, puisque « le volume des engrais minéraux azotés achetés par les agriculteurs bretons est égal au volume des excédents d'azote en Bretagne ».

 

Dans les bassins versants des zones touchées par les marées vertes, dites à excédents structurels (Zes), l'Etat a réaffirmé qu'il y serait interdit d'augmenter le cheptel, rapporte Ouest France, et la priorité sera donnée à l'herbe.

 

Enfin, il s'agira de recréer des espaces naturels tampons pour ménager les cours d'eau qui se jettent dans la mer : ainsi, dans la baie de Saint-Brieuc, l'objectif sera de réhabiliter 20 % du territoire en zones humides, prairies, haies...

 

Le gouvernement a été contraint de se saisir du phénomène des marées vertes après l'émoi suscité en juillet dernier par la mort subite d'un cheval et le malaise de son cavalier sur une plage des Côtes-d'Armor. En 2008, deux gros chiens avaient déjà trouvé la mort dans la région.

 

Il avait donc demandé un rapport interministériel – lequel lui a été remis le 20 janvier 2010, et dont les recommandations n'ont pas été rendues publiques – qui a servi de base au plan quinquennal.

 

Reçues mardi par Chantal Jouanno au ministère à Paris, les associations de défense de l'environnement ont regretté de ne pas avoir été consultées lors de son élaboration.

 

Les représentants de la profession agricole bretonne ont affirmé quant à eux, mardi, dans un communiqué, qu'ils souhaitent que ce plan pour la lutte contre les algues vertes soit « global » et « scientifiquement fondé ». Ils ont demandé que « le principe de coresponsabilité dans la prolifération des algues vertes » soit « mis en exergue » et qu'il vise « également les collectivités territoriales ».

 

D'après Ouest France qui rapporte les propos d'un conseiller du ministère, ce plan quinqennal a été élaboré essentiellement sur la base de leurs recommandations remises au gouvernement en novembre.

 

 

Lire également :

Algues vertes : la profession agricole réclame « un plan global, scientifiquement fondé » (2 février 2010)

 

B.V.


Mots-clés : ,

Les commentaires de nos abonnés (1)
Connectez-vous pour réagir

algues vertes

vendredi 05 février 2010 - 16h05

Résident en ISERE j' ai vu apparaître des "algues vertes " sur une petite rivière traversant ma propriété j'ai fait annalyser l'eau sur mes deniers personnels et le laboratoire me trouve une teneur en ammonium de 10,2 mg/l soit un taux ni potable, ni suspect, mais "dangereux"; or cette rivière qui prend sa source sur la commune ne traverse que des forêts ou des prés ne recevant aucune fumure agricole digne de ce nom , par contre la station d'épuration de cette commune est située 500 métres en amont : où est l'erreur? Je conseille donc aux agriculteurs bretons de faire annalyser eux- même l'eau de toute les soties de stations d'épurations de leurs villes et villages
commentaires agriculteurs

didierlemonon
Voir son profil

Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK