Le NEPG, qui représente les cinq principaux pays européens producteurs de pommes de terre, précise dans un communiqué paru mardi, que la production totale en pommes de terre de conservation est estimée à 26,6 millions de tonnes, soit une augmentation de 11,4 % par rapport à l'année dernière.
« Ce résultat est principalement dû aux rendements élevés mais aussi à l'augmentation des surfaces, de l'ordre de 1,8 % », précise le NEPG.
Toutefois, des problèmes de mauvaise conservation des lots sont notés, notamment en Belgique, où des dizaines de milliers de tonnes doivent être vendues plus tôt que prévu, ou ont déjà été orientées vers l'alimentation animale.
« Les problèmes principaux sont dus aux pourritures humides, mais aussi aux germinations précoces, parfois aux faibles taux de matière sèche et aux tubercules vitreux, détaille le NEPG. Les températures élevées pendant les périodes d'arrachage, la difficulté à baisser les températures dans les stockages et parfois des symptômes de mildiou n'ont pas facilité les choses. De plus, les colorations à la friture ne sont pas optimales. »
Dans les autres pays du NEPG, les stockages sont généralement sous contrôle, mais des problèmes sont toutefois signalés également dans certaines régions en France et dans le sud-ouest des Pays-Bas.
Les prix sont donc sous pression. Leur niveau actuel, qui s'explique par une production abondante et par des producteurs qui ne peuvent pas attendre plus longtemps pour vendre leur marchandise, devrait globalement perdurer pendant l'hiver.
Toutefois, « la demande pour les lots de qualité supérieure sera certainement présente tout au long de la campagne, dans un contexte de disponibilité limitée » souligne le NEPG. Et « un niveau important de refus et de tare chez les industriels a été observé, liés aux problèmes qualitatifs, d'où un besoin plus important qu'initialement prévu en matière première ».
Le marché à terme des pommes de terre pour avril 2012 tend à se raffermir doucement. Certains industriels proposent déjà entre 70 et 80 €/t pour des livraisons vers la fin du printemps. Le NEPG conseille fortement aux producteurs d'être vigilants sur la qualité de leurs lots en stockage.