Les producteurs français de grandes cultures (Orama), réunis le 30 novembre 2011 en assemblée plénière, appellent à « une véritable ambition » pour l'agriculture française. Pour l'Union des grandes cultures, il s'agit de « produire plus et produire bien, pour que la France soit au rendez-vous du défi alimentaire mondial, en écho aux conclusions du G20 ».
Dans leur état actuel, les propositions de réforme de la Pac après 2013, présentées en octobre par la Commission européenne doivent être « profondément modifiées », estime le syndicat. « Elles se limitent à un verdissement qui ne peut constituer une fin en soi ».
Orama demande d'abord le maintien du budget global de la Pac afin que l'agriculture européenne augmente sa capacité de production, comme le souhaitait Bruxelles dans son document de novembre 2010.
Dans un document-cadre, Orama demande donc que les aides directes à la surface demeurent « le socle du soutien européen et une part essentielle du revenu des producteurs ». Concrètement, cela se traduit pour les céréaliers par une convergence des aides au niveau national la plus lente possible. Ils s'opposent à la proposition d'une première marche (trop haute) de 40 % en 2014.
Orama ne refuse pas un certain verdissement du premier pilier de la Pac, mais pas dans les conditions proposées actuellement (diversification des productions, création de surfaces d'intérêt écologique et maintien des prairies permanentes) car celles-ci ne seraient pas compatibles avec un renforcement de la compétitivité. « Les exigences de sécurité alimentaire nous interdisent en effet la constitution stérile de jachères obligatoires masquées. »
Par ailleurs, Orama souhaite que « les dispositifs existants de soutien du marché en cas de crise soient enfin préservés, renforcés et aménagés. L'agriculture française représente dans cette période de crise un atout exceptionnel, propre à apporter une contribution appréciable à la sécurité alimentaire mondiale, à la maîtrise de la volatilité des marchés, à la richesse nationale et au développement des territoires ».
Les producteurs français de grandes cultures réunis dans Orama entendent prendre une part active aux discussions lors des différentes phases de négociations à venir. A ce titre, ils ont publié lors de leur assemblée leurs propositions, que vous pouvez retrouver dans le document ci-dessous.
Téléchargez le « Projet Orama pour une nouvelle Pac 2014-2020 ».