« Les accords entre le Maroc et l'Union européenne conduisent à des accidents réguliers avec le télescopage des productions », a regretté Pierre Diot, délégué de Felcoop au groupe d'experts « tomates » de l'Union européenne, à l'occasion de l'assemblée générale de Felcoop (Fédération française de la coopération fruitière, légumière et horticole).
Lors de l'assemblée générale de Felcoop vendredi, il s'est montré inquiet quant au renforcement de ces accords commerciaux. « Il est prévu une hausse de 40.000 tonnes d'importations de tomates à droit réduit. Lorsqu'on a une hausse de 2 % de volumes, cela peut entraîner les prix à la baisse de 20 % », souligne t-il.
Le député européen José Bové a, semble-t-il, pris les devants pour contester l'extension de ces accords. Pour l'heure, il a réussi à gagner du temps en argumentant qu'une nouvelle zone marocaine de production se développe dans le territoire du Sahara occidental, une zone politiquement mal définie.
Les producteurs de tomates français sont en première ligne, a souligné Pierre Diot, « avec 80 % des importations en provenance du Maroc, qui transitent par Saint-Charles ».
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