Lors du dernier comité régional de suivi du plan « algues vertes », le 12 avril, les représentants de la profession agricole ont quitté la réunion. « Les conditions ne sont plus réunies pour nous permettre de poursuivre ces travaux sans risquer de générer une vraie incompréhension sur le terrain », ont-ils indiqué à leur sortie.
Cette réunion avait pour objectif de présenter aux partenaires les propositions d'évolution des projets sur les deux baies pilotes de Saint-Brieuc et Lannion (La Lieue de Grève) tenant compte de l'avis du comité scientifique.
« Dans la baie de Saint-Brieuc, l'avis du comité scientifique a été ressenti comme une véritable sanction, sans aucun échange avec les acteurs », explique Olivier Allain, agriculteur, président de la chambre d'agriculture des Côtes-d'Armor.
« Réduire le taux de nitrates dans l'eau à 5-10 mg de NO3 par litre est un objectif utopiste, sauf à supprimer toute activité sur ces territoires », affirme-t-il.
Les agriculteurs sont d'autant plus mécontents que la première partie du plan d'action a été une réussite. Les reliquats d'azote post-culture ont été réalisés dans 1.500 exploitations (plus de 4.000 prélèvements), les flux d'azote déclarés à plus de 95 %, un réseau de références de plus de 200 parcelles mis en place démontrant la volonté d'avancer des producteurs sur le terrain.
Le cadre réglementaire retenu est celui de la zone soumise à contrainte environnementale (ZSCE), un dispositif qui permet aux pouvoirs publics de définir un programme d'actions avec des mesures contraignantes basé sur le volontariat et selon le taux d'adhésion, de les rendre obligatoires.
« Loin de l'esprit initial, avec une mise en œuvre irréaliste sur un an reconductible et l'ajout de nombreux indicateurs non encore définis », estime Olivier Allain.
Surtout, la profession agricole dénonce le trop-plein de bureaucratie caractérisé par l'obsession de la collecte de données et du suivi d'indicateurs. « Toutes les exploitations vont faire l'objet de diagnostic. »
Dans un contexte de réduction budgétaire, la crainte est de voir partir les financements en paperasses plutôt qu'utilisé pour l'accompagnement des agriculteurs dans des mesures concrètes (aides investissements, MAE...).
Lire également :
- Plan « algues vertes » : les agriculteurs avancent (24 mars 2011)
les algues vertes
jeudi 21 mars 2013 - 18h57
d'accord avec toi fox 40, je te propose de regarder un site: http://picalguesvertes.wordpress.com/