Quelques semaines après sa campagne provocatrice à l'encontre du monde agricole, France Nature Environnement (FNE) a mis sur la table ses propositions pour une Pac plus verte, à l'occasion de son 35e congrès, vendredi, à Marseille.
« Nous faisons des propositions concrètes pour avoir des réponses concrètes, pas pour que ce soit un élément du débat laissé de côté lors de la prise de décision », a insisté Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE.
Dans le projets de l'organisation écologiste, les paiements aux agriculteurs se répartiraient sur deux socles.
Le socle de base serait « organisé autour de mesures claires et faciles à appliquer avec des aides plafonnées par actif et liées au respect de trois critères ».
- Au mois 5 % de la SAU consacré à la biodiversité : il s'agit du surfaces non labourées, qui ne reçoivent pas de fertilisation ni de traitements phyto, telles que des zones humides, des zones enherbées, des haies, landes, etc.
- Autonomie : la part des intrants (engrais, pesticides, carburants, aliments) serait limitée à 60 % du chiffre d'affaires de l'exploitation.
- Diversification : au moins quatre cultures devraient être présentes sur l'exploitation, la culture principale n'excédant pas 50 % de la sole cultivée.
Le second socle proposé par FNE comprendrait la rémunération de prestations environnementales bien identifiées et mesurables, pour les agriculteurs qui veulent s'engager. Pour redonner de la légitimité à cette politique « il faut clarifier ce que l'agriculteur doit fournir en contrepartie des aides », a insisté Jean-Claude Bévillard.
Mais, si l'Union européenne s'engage sur une Pac ambitieuse au niveau environnemental, il faudra une régulation écologique aux frontières, a-t-il aussi prévenu.
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mardi 05 avril 2011 - 09h15
C'est un organisme subversif. Si on les écoute, le blé sera à 500 euros la tonne faute de production suffisante et les gens ne râleront plus contre l'augmentation du gaz mais contre celle de la nourriture qui deviendra inaccessible aux plus faibles. Il serait donc temps que notre ministre intervienne à nouveau, mais cette fois beaucoup plus brutalement et à une heure de forte écoute (genre infos TV de 20 h) pour envoyer une fois pour toutes la FNE dans les cordes. Il faut aussi cesser de subventionner ce genre d'organisme nuisible; l'argent de nos impôts n'est pas fait pour cela!