La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé le 8 octobre 2014, qu'elle s'apprêtait à proposer aux transporteurs routiers de participer à un « groupe de travail » pour les associer à l'évaluation du dispositif d'expérimentation du péage de transit de poids-lourds et « calmer le jeu ».
« Je vais les appeler pour leur proposer de mettre en place un groupe de travail, de suivi, de l'application du dispositif », a déclaré Ségolène Royal devant la presse à l'issue du conseil des ministres.
Une solution qui soit crédible, juste, efficace et surtout simple
« Je recevrai demain matin [jeudi, ndlr] à partir de 09h00, avec Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports, l'ensemble des fédérations de transports routiers pour trouver enfin une solution qui soit crédible, juste, efficace et surtout simple », a ajouté un peu plus tard la ministre, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Pour la ministre, cette initiative pourrait « permettre de calmer le jeu » alors que plusieurs fédérations de professionnels du secteur, qui veulent voir le dispositif supprimé, ont appelé à une mobilisation, à partir du 13 octobre pour certaines, du 17 pour d'autres.
Il s'agit de « voir ensemble, intelligemment, si ça marche ou si ça ne marche pas [...] avec bon sens et dans un esprit de partenariat », a-t-elle expliqué, avant d'insister : « Il n'est pas question que le gouvernement fasse des choses absurdes qui ne fonctionnent pas. »
Associer les fédérations de transports routiers à un groupe de travail
« Il y a un contexte économique difficile, il ne faut pas s'engager à l'aveuglette, d'où cette proposition de les associer à un groupe de travail », a encore déclaré la ministre, précisant qu'elle allait « tout de suite, en quittant l'Elysée, les appeler pour voir comment on peut arranger les choses et les rassurer ».
Une expérimentation à blanc du dispositif de péage de transit de poids-lourds a commencé le 1er octobre sur tout le territoire, devant s'étendre sur deux mois.
Il s'agit, a poursuivi Ségolène Royal, de « savoir si oui ou non le dispositif fonctionne, s'il est équitable, s'il est efficace et surtout s'il n'est pas injuste parce qu'il ne faudrait pas que les camions français soient plus facilement repérés » que les camions venus de l'étranger qui « échappe(raie)nt, eux, au dispositif ».
Pas d'application du dispositif s'il est absurde
A l'issue de l'expérimentation, « soit le système fonctionne, on en discute et on voit comment il s'applique, soit il se révèle être totalement absurde et inapplicable, et à ce moment-là, on ne l'appliquera pas », a-t-elle ajouté.
L'écotaxe, qui devait initialement entrer en vigueur en juillet 2013, a été repoussée à deux reprises avant d'être suspendue puis remplacée par le péage de transit.