Le Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE a examiné lundi les propositions de la Commission européenne concernant son « paquet qualité » qu'elle considère comme « la première étape de la révision de la politique de qualité des produits agricoles » de l'Union européenne.
Le communiqué du Conseil souligne que « plusieurs délégations ont reconnu l'importance des propositions de la Commission pour maintenir la diversité des activités agricoles dans les zones rurales en renforçant la reconnaissance des produits agricoles traditionnels ».
De fait, ces propositions ont été accueillies favorablement par la plupart des ministres de l’Agriculture des 27. En revanche, les ministres des pays nordiques (Danemark, Suède et Pays-Bas) se sont opposés en particulier à la mention du lieu de production de la matière première.
Bruno Le Maire, le ministre français, a pour sa part estimé que « les consommateurs ont le droit de connaître ce qu’ils mangent », mais il a regretté que l’instauration d’une mention pour les produits de montagne ne figure pas dans les propositions de la Commission.
Comme la ministre italienne, il a déploré les propositions de Bruxelles ne prévoient pas la possibilité pour les organisations de producteurs d’appellations et d’indications protégées « d’adapter » et « de programmer » les volumes de production pour assurer la qualité et éviter les déséquilibres du marché.
« Le Conseil a tenu compte de ces propositions » et a chargé des groupes de travail de les examiner « en profondeur ».
Il rappelle que ses conclusions de juin 2009 sur la qualité des produits agricoles, qui ont servi de bases à la Commission pour l'élaboration de son projet de « paquet qualité », remarque le communiqué, portaient à améliorer la communication entre les agriculteurs, les acheteurs et les consommateurs.
Ces conclusions visaient aussi à « augmenter la cohérence des instruments de la politique de qualité des produits agricoles de l'Union européenne », autrement dit les labels AOP (appellation d'origine protégée), IGP (indication géographique protégée) et STG (spécialité traditionnelle garantie).
Toujours selon ses conclusions de 2009, rappelle le Conseil, les nouvelles orientations stratégiques retenues par la Commission devront permettre de « réduire la complexité du système pour le rendre plus accessible », plus compréhensif pour les producteurs et les consommateurs.
La Commission a préparé son « paquet qualité » sur cette base, insiste le Conseil. Il rappelle que la politique de la qualité des produits agricoles est à part entière un des enjeux de la communication de la Commission sur la nouvelle Pac pour 2014.
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