Le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives européennes) a salué le vote de la commission de l'agriculture et du développement rural du Parlement européen intervenu le 23 janvier 2013 sur la Pac 2014-2020.
D'abord pour sa rapidité car les eurodéputés n'ont pas attendu que le cadre financier soit connu pour travailler. Ensuite, parce qu'il constitue « une amélioration des propositions de la Commission ». C'est notamment le cas concernant les assouplissements liés au verdissement.
Toutefois, le syndicat européen estime que cette amélioration n'est pas encore suffisante. C'est le cas de l'obligation de créer des réserves d'intérêt écologique : « L'UE sera la seule à réduire son potentiel de production agricole, en cette période de graves inquiétudes en matière de sécurité alimentaire. »
Le Copa-Cogeca estime que « certains éléments du vote vont à l'encontre des objectifs de la Pac. « Nous sommes notamment opposés à tout transfert de fonds du premier vers le deuxième pilier (développement rural), comme cela a été proposé par les eurodéputés. Le premier pilier de la Pac sera plus important que jamais pour que l'UE continue à garantir la sécurité alimentaire, la stabilité et la durabilité. » Le syndicat met aussi en garde contre les distorsions de concurrence que laissent entrevoir certaines marges de manœuvre financières laissées aux Etats membres.
Enfin, le Copa-Cogeca appelle à un vote rapide de la Pac entre les trois institutions : le Parlement, le Conseil et la Commission (« Les incertitudes contraignent les agriculteurs à reporter d'importantes décisions de production et d'investissement », estime le Copa-Cogeca) et du budget (« les dépenses agricoles, qui représentent moins de 1 % des dépenses publiques, doivent être maintenues au niveau actuel au moins jusqu'en 2020 afin de garantir la viabilité du secteur et d'assurer sa capacité à répondre à une demande alimentaire croissante tout en favorisant la croissance et l'emploi dans les zones rurales de l'UE »).