La France a appelé le lundi 15 juillet 2013 la Commission européenne à agir pour rendre obligatoire l'étiquetage d'origine des viandes dans les plats préparés, à la lumière du scandale de la viande de cheval.
Le commissaire européen à la Santé, Tonio Borg, a confirmé que la Commission présenterait au début de septembre un rapport sur l'opportunité de cette mesure, a indiqué après l'avoir rencontré à Bruxelles le ministre français délégué à la Consommation, Benoît Hamon.
« Nous devons faire des progrès, il faut aller plus vite » pour que l'UE garantisse une meilleure traçabilité et transparence, a-t-il dit lors d'un point de presse en marge d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture.
La France, en pointe sur la production bovine, est « ouverte sur la question des seuils » à partir duquel cette obligation pourrait être imposée, a-t-il ajouté, admettant que pour des plats ne contenant « que 2 % de viandes » une telle mesure serait superflue.
« Un nombre croissant d'Etats sont en faveur de plus de traçabilité », a-t-il assuré, se prévalant du soutien notamment de la Finlande, du Portugal et de la Grèce pour mettre en place « ce nouveau bouclier ».
Au cours d'un débat entre ministres, le Danemark, la République tchèque et le Royaume-Uni ont toutefois réitéré leurs réserves, jugeant que l'obligation d'étiquetage n'empêchait pas la fraude, selon une source européenne.
A la demande de M. Hamon, les députés français avaient renoncé en juin à imposer une telle mesure au niveau national en attendant de voir la position de l'UE.
Le scandale de la viande de cheval a éclaté en janvier, en Irlande et en Grande-Bretagne, avec la découverte de hamburgers contenant de la viande chevaline. Il a provoqué le retrait de millions de plats préparés des rayons des supermarchés et ébranlé la confiance des consommateurs.