Des responsables juifs et musulmans ont jugé vendredi « stigmatisante » la proposition d'une mission sénatoriale en faveur d'un étiquetage des viandes abattues sans étourdissement, une méthode prescrite dans les rites casher et halal mais critiquée par les défenseurs des animaux.
« Un marquage spécifique est stigmatisant et accréditerait le préjugé que les Juifs seraient cruels », a estimé le président du Consistoire central, Joël Mergui, dans un communiqué.
Le rapport de la mission sénatoriale d'information sur la filière des viandes, qui intervient après le refus de l'abattage rituel par le Parlement polonais, « vient fragiliser un consensus européen autour de la liberté de culte de plus en plus attaqué », a-t-il ajouté.
« Un étiquetage risque de stigmatiser les communautés musulmanes et juives en pointant l'index sur une technique rituelle qui est aujourd'hui sujette à discussion », a également estimé le président du Conseil français du culte musulman Dalil Boubakeur, joint par l'AFP.
Pour lui, il faut plutôt « poursuivre le travail engagé avec les autorités pour former les sacrificateurs à des techniques minimisant la souffrance, ce qui répondra aux interrogations des défenseurs des animaux ».
La mission sénatoriale a présenté jeudi une quarantaine de propositions destinées à relever la filière de la viande et à soutenir l'élevage après le scandale de l'hiver sur les lasagnes au cheval.
Sa recommandation n° 38 porte sur l'instauration d'un « étiquetage obligatoire du mode d'abattage selon des modalités non stigmatisantes », visant les modes d'abattage sans étourdissement.
« Le mode d'égorgement à vif doit rester une dérogation », a déclaré à cette occasion la rapporteure de la mission, Sylvie Goy-Chavent. « Des experts de l'Inra nous ont dit que l'agonie d'un bovin pouvait durer jusqu'à 14 minutes, d'où la nécessité d'instaurer un étiquetage précisant le mode d'abattage », a précisé la sénatrice UDI de l'Ain.
Selon des chiffres officiels de 2010 portant sur l'ensemble des 255 abattoirs français, 14 % du tonnage de la viande abattue en France le sont de façon rituelle.
Le sujet avait fait polémique pendant la campagne présidentielle en 2011, quand le Premier ministre d'alors, François Fillon, s'était interrogé sur le maintien de « traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose » dans « un pays moderne ».
nous ne sommes plus au moyen âge !
mercredi 07 août 2013 - 15h39
nous sommes au 21è siècle me semble t il , nous ne devons plus accepter ces actes qui ressortent plutôt de la sauvagerie que d'une société civilisée et ne nous occupons pas de toutes ces histoires de religions qui ne devraient plus avoir d'influence à l'heure actuelle , un peu de BON SENS dans tout cela ne serait pas de trop !!!!!!!!!!!!