Des agriculteurs de l'Oise ont effectué le vendredi 31 octobre un « fumier drive » à l'appel de la FDSEA, pour dénoncer « l'extrême réglementation qui empêche les agriculteurs de travailler », invitant les citoyens à se servir de cet « engrais naturel », a-t-on appris de source syndicale.
« L'Europe et le gouvernement veulent nous interdire de stocker le fumier en bout de champ et souhaitent que l'on ait des plates-formes de stockage, des fumières », a expliqué à l'AFP Bernadette Brehon, porte-parole de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricole de l'Oise.
« Montrer aux citoyens français que le fumier est un engrais naturel »
Cette réglementation aurait « un coût financier difficile à supporter pour les exploitations. On a décidé d'effectuer un "fumier drive" pour montrer aux citoyens français que le fumier est un engrais naturel », a-t-elle ajouté.
Ainsi, environ une tonne de fumier a-t-elle été à chaque fois déversée dans les communes d'Attichy, de Guiscard, de Noyon, de Songeons et de Compiègne, où jardiniers occasionnels ou professionnels étaient invités à se servir gratuitement.
Le « fumier drive » doit se poursuivre dimanche et lundi dans ce département agricole de la Picardie avant une manifestation mercredi devant la préfecture de Beauvais.
L'Oise compte environ 3.200 exploitations agricoles et 4.000 agriculteurs, selon le décompte de la FDSEA.
A l'appel de la FNSEA, des manifestations sont prévues le 5 novembre dans toute la France pour protester notamment contre la réglementation de l'Union européenne en matière de nitrates.