France nature Environnement approuve, lundi dans un communiqué, « l'attitude ferme et responsable du ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo », qui a refusé lors du conseil européen de l'Environnement qui s'est tenu le 11 juin au Luxembourg, le marché qui « consisterait à accorder aux Etats membres la possibilité d'interdire sur leurs territoires les cultures d'OGM à condition de faciliter les autorisations de mise en culture au niveau communautaire ! ».
FNE se réjouit que « la France, non seulement refuse ce troc grossier, mais rappelle aussi à cette occasion l'avis unanime, émis en décembre 2008 par le Conseil européen des ministres de l'Environnement, que soient renforcées et harmonisées les méthodes d'évaluation des risques des OGM en Europe ».
« FNE soutient sans réserve monsieur Jean-Louis Borloo pour que la CE revoie sa position d'ici au 13 juillet, date à laquelle elle devrait être mise aux votes », souligne Bruno Genty, président de FNE.
La Confédération paysanne dénonce également, dans un communiqué paru lundi, « le piège grossier de la Commission européenne ».
« De nombreux Etats européens se sont déjà donnés les moyens d'utiliser les règles communautaires actuelles pour refuser sur leur territoire les cultures OGM autorisées par l'Europe à la suite d'une évaluation fantaisiste et laxiste », détaille le syndicat. Il craint « qu'aucun pays ne pourra empêcher pendant longtemps à ses agriculteurs de cultiver des semences génétiquement modifiées librement commercialisées, alors même que leurs concurrents des pays voisins pourront les cultiver sans restriction ».
La Confédération paysanne convient qu'il faut changer les règles européennes actuelles « mais pour renforcer et non alléger le dispositif d'évaluation ».