A l’occasion de la Convention cationale des agroéquipements, le groupe NGPA (dont fait partie La France Agricole) a réalisé une étude sur le comportement des agriculteurs de moins de 45 ans vis-à-vis des nouvelles technologies. Si l’intérêt de la plupart des techniques ne fait aucun doute, il reste encore à créer les services pour résoudre les difficultés à prendre en main toute cette débauche de technologie. Il ressort en effet de l’étude que 40 % des difficultés rencontrées sont des problèmes d’utilisation de ces matériels. Les agriculteurs pointent aussi du doigt l’augmentation significative du prix des engins à l’achat et du coût de maintenance en raison de la présence des nouvelles technologies.
Le groupe NGPA a mené en partenariat avec ADquation une étude auprès de 570 agriculteurs âgés de 25 à 45 ans sur leur vision et leur utilisation des nouvelles technologies dans leur métier. Les agriculteurs enquêtés sont à l'aise avec internet puisque les propriétaires de Smartphones et tablettes sont surreprésentés dans l'échantillon par rapport à la moyenne des agriculteurs. Interrogés sur l'intérêt des nouvelles technologies (guidage, automatismes, télésurveillance....), 79 % considèrent qu'elles sont utiles dans leur activité agricole. Mais ils ne sont qu'un peu plus de la moitié (57 %) à les estimer rentables (voir ci-dessous).
Concernant l'impact de ces nouvelles technologies, c'est d'abord l'augmentation des prix des matériels, des charges et des coûts de maintenance qui sont mis en avant. Le confort de travail pour l'agriculteur arrive tout de même en troisième position puisqu'il est évoqué par 95 % des exploitants. Les économies d'intrants et les gains de productivité sont aussi des apports remarqués des nouvelles technologies, à égalité avec la complexité accrue de l'utilisation du matériel, citée par 81 % des sondés (voir le résultat complet ci-dessous).
En tracteur, le pont avant suspendu est présent chez 69 % des agriculteurs et jugé particulièrement utile. Le niveau d'utilité de la transmission à variation continue est jugé légèrement supérieur à celui de la boîte de vitesses robotisée (26 contre 23 %). L'utilisation du télégonflage est encore anecdotique (1 %).
Du côté du travail du sol, la variation de la largeur sur la charrue et le semoir à céréales pneumatique sont jugés plus utiles que l'injection directe en pulvérisation et le désherbage mécanique. La préparation du sol de type strip-till n'est utilisé que par 5 % des agriculteurs et seule la moitié le trouve très utile.
Du côté des équipements électroniques, la coupure de tronçons par GPS arrive en tête des technologies employées et jugées, talonnée en toute logique par la pesée embarquée. 27 % des agriculteurs sont équipés d'un terminal Isobus mais le tiers des utilisateurs le juge inutile, montrant ainsi qu'il y a encore des efforts de formation à faire dans ce domaine. La cartographie de rendement et la télématique peinent encore à séduire (voir l'infographie ci-dessous). La télésurveillance fait en revanche des adeptes en élevage avec déjà 17 % d'utilisateurs de ce système dans les bâtiments. Détection des chaleurs et compteurs à lait font partie des autres techniques plébiscitées.
Enfin, le dernier enseignement de l'étude est que les achats par internet sont encore très faible, en particulier pour les automoteurs neufs. L'occasion et le matériel d'élevage sont les seuls machines que les agriculteurs sont prêts à acheter en ligne.
Voir également tous les résultats du sondage sur Machinismeetreseaux.fr.
Un décalage permanent...
vendredi 11 avril 2014 - 19h10
Nos paysans auront toujours des difficultés à digérer les innovations...pourquoi parce que le décalage des rémunérations des uns et des autres est trop souvent considérable... Entre un paysan qui travaille à moins de 10 euros de l heure et un ingénieur à 30 et 50 €/heures... On ne sera jamais sur la même longueur d'ondes... On acheté un tracteur avec 10 broutards, il en faut 70-80 et 100 aujourd’hui...il fallait 50-60000 litres de lait pour un tracteur , il en faut 300000 aujourd’hui...On va nous parler des drones qui vont surveiller nos champs...Il vaudra mieux aller voir soi même ses cultures... on verra beaucoup plus de choses à moins cher...