La conférence « Agriculture v3.0 & Géolocalisation » s'est tenue le 8 avril 2014 à Toulouse, sur les terres de l'Aérospatiale. Réunissant de nombreux professionnels R&D du secteur, elle devait étudier les solutions disponibles et celles qui le seront bientôt. A l'issue de cette journée partie un peu dans tous les sens et marquée par la quasi-absence des constructeurs de matériels et des agriculteurs, un sentiment domine : tout est encore à faire !
L'association Guide, qui a vocation à aider les entreprises pour le développement de la géolocalisation, organisait la rencontre dans un contexte où l'agriculture, de plus en plus sophistiquée, devrait requérir un usage plus intense des moyens de géolocalisation, pour une capacité d'investissement dans un service évaluée, par plusieurs participants, à 10 à 20 euros l'hectare.
Ainsi Gilbert Grenier, professeur en génie des équipements à Bordeaux Sciences Agro (1) a souligné que « la tendance actuelle est d'aller vers la très haute résolution ». Mais la conférence abordant d'autres thèmes, de la robotique au sol au vol de drones, elle a suscité bien d'autres réactions. Il a ainsi été question du développement des signaux VRS issus de la correction de plusieurs bases RTK combinées, des systèmes d'information géographiques (SIG) et de l'internet embarqués.
Sur le terrain, les demandes sont parfois différentes, ainsi le témoignage d'un agriculteur, François Parayre, du Gaec de Decamps, a lui insisté sur des demandes concernant « l'importation des ilots de parcelles dans Telepac, la détection et l'avertissement d'obstacles dans la parcelle, l'obtention régulière d'images pour l'observation des parcelles ou encore la détection et la mémorisation de problématiques sur les mauvaises herbes ». Il précise aussi que « pour l'avenir il faut surtout de la simplicité et des coûts raisonnables, le tout avec un chauffeur au volant ».
De son côté, Benjamin Mallevent, ingénieur chez Airbus Defense & Space, a confirmé que Farmstar commence à travailler avec des drones en complément de l'observation par satellite, notamment pour « anticiper certaines problématiques ». Il a également laissé sous-entendre que « Farmstar pourrait couvrir une partie du Sud-Ouest d'ici à l'an prochain ».
Enfin, il est aussi ressorti des discussions que pour améliorer les services il faudrait passer par une amélioration de la disponibilité des récepteurs, une hybridation des récepteurs pour pallier les obstructions de signaux satellitaires, et une complémentarité par les drones terrestres et aériens.