Le Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE, qui s'est réuni mardi, a adopté des conclusions sur la « compétitivité internationale du modèle agroalimentaire européen ».
« Un large consensus s'est dégagé sur le fait que le modèle de production européen, s'appuyant sur des normes élevées, constitue un élément essentiel de notre patrimoine, qu'il est important de préserver », affirme le Conseil, dans un communiqué. Mais ce modèle « pose aussi des défis en termes de compétitivité sur le marché mondial actuel », ajoute-t-il.
Des efforts devraient être déployés pour améliorer le fonctionnement des instruments de promotion actuels, tant sur le marché de l'UE que sur celui des pays tiers, estime-t-il.
Au niveau du marché européen plusieurs moyens d'action ont été identifiés:
- améliorer l'information des consommateurs « notamment grâce à un étiquetage approprié des produits agricoles »
- l'évaluation et l'analyse d'impact sont des outils essentiels à utiliser systématiquement pour réduire les coûts inutiles et la charge administrative pour les entreprises;
- le fonctionnement de la chaîne alimentaire devrait être amélioré, comme cela a été constaté lors d'autres débats au sein du Conseil Agriculture.
- il conviendrait de renforcer la recherche et l'innovation, qui constituent un outil essentiel pour améliorer la compétitivité et la viabilité sur les marchés intérieur et extérieur.
Au niveau international, la promotion du modèle passera par sa reconnaissance dans le cadre de négociations internationales, renforçant ainsi le rôle de l'Union européenne en tant qu'acteur important dans l'établissement de règles internationales. Le rôle des systèmes de qualité, notamment des indications géographiques, devrait être renforcé afin de tirer pleinement avantage de leur potentiel.
« Il est nécessaire de veiller à ce que des instruments de l'UE soient conçus pour aider les agriculteurs à répondre aux préoccupations sociétales et aux exigences des consommateurs qui ne sont pas prises en compte par le marché », selon les conclusions du Conseil.
« L'existence de systèmes de contrôle efficaces dans les États membres est essentielle. Il est important de garantir des contrôles sanitaires et phytosanitaires efficaces aux points d'entrée approuvés aux frontières extérieures de l'UE ou sur les lieux de destination, lorsqu'il y a lieu et si cela est utile », poursuit-il.