Fusion de structures, regroupement de producteurs, capacité accrue de l'abattoir redonnent des perspectives aux éleveurs du Lot. La filière ovine de ce département a engagé d'importantes transformations qui lui permettent de voir l'avenir sous un jour meilleur.
Les restructurations ont commencé par le rachat, au début de janvier 2010, de la société Destrel, à Gramat, par l'abatteur Arcadie Sud-Ouest.
Destrel s'était spécialisée dans l'abattage, la découpe et la transformation d'agneaux et de brebis. Quant à l'abatteur, il était déjà présent sur le site et partenaire de Destrel pour la gestion de l'abattoir.
Cinq coopératives agricoles du Sud-Ouest (Lur Berri, Unicor, SHBV, Synergie et Capel) sont actionnaires d'Arcadie Sud-Ouest.
En amont, deux organisations rassemblent les producteurs d'ovins du Lot : Capel approvisionne Arcadie et Geoc fournissait Destrel. Une société est en cours de création pour diriger le nouveau pôle ovin du Lot, organisé autour de cet abattoir de proximité de Gramat.
Arcadie en sera l'actionnaire majoritaire. Capel et Geoc posséderont une minorité de blocage pour conserver un droit de regard sur son fonctionnement. L'abattoir (4.300 tonnes en 2009) devrait passer à 5.000 tonnes.
Des travaux y seront programmés, pour 1,2 million d'euros.
« La restructuration des opérateurs d'aval est une très bonne chose, d'autant que leurs débouchés sont complémentaires, estime André Delpech, président du syndicat ovin du Lot et adhérent de Capel. Cela nous permet de garder un abattoir viable dans le département et de mieux regrouper la production d'agneaux fermiers du Quercy. Ce label rouge, que nous portons depuis plus de vingt-cinq ans, en sera renforcé. »
Les deux organisations de producteurs ont décidé de se rapprocher et de créer une union de coopératives Capel-Geoc.
Sa principale mission sera de ramasser les agneaux chez les producteurs. Chaque coopérative, en revanche, gardera son identité. « Cette réorganisation, qui préserve un équilibre amont-aval, mais aussi la nouvelle Pac et la perspective de cours meilleurs, nous donne envie de conserver et de redévelopper cette production », conclut André Delpech.
Causses du Lot : ovins incontournables La production ovine est l'une des seules à pouvoir exister sur les causses du Lot. On y dénombre 995 éleveurs et 231.000 brebis. Moins touchée par les baisses d'effectifs en 2009 (de -5 à -8 %) que dans les autres bassins (-15 %), elle devrait se stabiliser en 2010, puis augmenter. |