Des organisations non gouvernementales s'inquiètent d'une prochaine approbation, par le Mexique, de la culture de maïs transgénique sur une zone de quelque 2,4 millions d'hectares. Le gouvernement mexicain assure qu'aucune décision n'est prise pour l'instant.
« Tout indique que la décision pourrait être prise dans les prochaines semaines. Nous pensons que le président (Felipe) Calderon pourrait la signer avant de quitter ses fonctions le 1er décembre », a déclaré, mardi, Silvia Ribero, porte-parole au Mexique de l'organisation environnementale ETC, basée au Canada.
La semaine dernière, ETC et le Réseau de défense du maïs, basé au Mexique, avaient assuré, dans un communiqué, qu'une telle décision bénéficierait aux « géants de l'industrie agroalimentaire Monsanto, DuPont et Dow, pour planter une zone énorme de maïs transgénique ».
Le ministre mexicain de l'Agriculture, Francisco Mayorga, a indiqué cette semaine que l'étude des demandes des multinationales suivait son cours normal et qu'il ne pensait pas qu'une décision interviendrait avant la fin de l'année. « Nous n'allons pas forcer les choses [...] il manque des documents légaux et ceux-ci ne peuvent pas être publiés sous cette administration », a-t-il assuré, lundi, au quotidien El Economista.
La culture de maïs transgénique est une question polémique au Mexique, où cette plante sert de base à l'alimentation. Le pays est l'un des principaux producteurs mondiaux de maïs blanc, mais importe plus de 7 millions de tonnes par an de maïs jaune, destiné à l'élevage et à l'industrie.
Le gouvernement mexicain avait déjà autorisé, en 2011, la culture de maïs jaune transgénique de Monsanto dans de petites zones pilotes, en dépit des critiques des mouvements de défense de l'environnement.