Le Brésil sera « un des partenaires les plus engagés » de la France au G20 agricole de juin à Paris pour lutter contre la volatilité des prix agricoles et la spéculation, a assuré, vendredi, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire.
Il a rencontré, jeudi et vendredi, à Brasilia, le ministre de l'Agriculture brésilien, Wagner Rossi, de proches conseillers de la présidente Dilma Rousseff, ainsi que des dirigeants de la filière agroalimentaire.
« Au terme de ces entretiens, je peux vous dire que nous sommes, Brésil et France, exactement sur la même ligne », a déclaré Bruno Le Maire, à la presse, à Rio de Janeiro.
Il a reconnu qu'il y avait « un certain nombre d'incompréhensions avec le Brésil » qui soupçonnait la France, qui préside actuellement le G20, de vouloir contrôler les prix, une mesure inacceptable pour ce géant agricole mondial.
« Il était très important de lever ces malentendus », a dit le ministre français, qui a affirmé avec force que l'objectif de la France n'était en aucun cas de chercher à administrer les prix.
Lors de cet entretien, le ministre brésilien de l'Agriculture a dit que le Brésil « ne soutiendra aucune proposition visant à un contrôle des prix mais était d'accord sur la nécessité de fixer des règles plus claires pour le marché agricole », a rapporté un haut-fonctionnaire brésilien qui a requis l'anonymat.
Il a cité « quatre directions » dans lesquelles les deux pays voulaient avancer ensemble :
- « une plus grande transparence sur les stocks mondiaux agricoles »,
- la création d'un « mécanisme de réaction rapide » en cas de crise agricole,
- un soutien aux pays les plus fragiles,
- et une « régulation du marché financier qui traite des matières agricoles ».
Selon lui, « il faut mettre fin tout de suite » à la spéculation sur les produits agricoles pour ne pas revivre la bulle immobilière qui a déclenché la crise financière mondiale en 2008.
La France souhaite faire adopter par les ministres du G20, puis par les chefs d'Etat à la fin de l'année, un plan d'action pour « lutter contre la volatilité des prix agricoles » et éviter les crises alimentaires. Le G20 réunit les principaux pays industrialisés et les grands pays émergents.
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LE MAIRE RÊVE
mardi 12 avril 2011 - 15h19
Pas d'illusion ni de blabla inutile, pas d'illusion sur les copinages y compris dans le cadre du G20; notre époque sera de plus en plus dure et chaque pays se doit de tirer sa meilleure épingle du jeu... Les Brésiliens feront comme les copains, ils ne manqueront pas le moment venu de tirer leur couverture... Il faudrait déjà commencer par limiter les échanges pour des questions environnementales... les carburants vont couter de plus en plus cher et pas besoin de produire de l'énergie verte pour la gaspiller dans du transport inutile... voir scandale du soja qui dure depuis des décennies... L'Europe peut produire ses protéines...