La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a ordonné par arrêté un tir de prélèvement d'un loup, espèce protégée, afin d'assurer la protection des troupeaux domestiques du massif de Monges, a-t-elle annoncé mercredi.
Au début d'août, elle s'était dit prête à prendre une telle mesure si les attaques se multipliaient, alors que le département avait connu 63 attaques de loups en un an, contre 81 l'année précédente.
L'opération, qui concerne les communes de Authon, Bayons, Auzet et Barles, pourra avoir lieu de jour comme de nuit, entre le 29 août et le 28 septembre 2012, et « dans la mesure où les troupeaux demeurent dans des conditions où ils sont exposés à la prédation du loup ».
Il sera organisé par les lieutenants de louveterie ainsi que 45 chasseurs, sous le contrôle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Malgré la mise en place de mesures de protection des troupeaux et d'effarouchement du loup, « 17 attaques ayant entraîné la mort ou la blessure de 142 animaux ont eu lieu sur le massif des Monges », soit deux fois plus qu'à la même date en 2011, relève la préfecture.
Le préfet des Hautes-Alpes vient également d'autoriser un tir de prélèvement d'un loup, une semaine après un arrêté similaire dans le Var.
La France compte une population d'environ 200 loups, que les éleveurs, principalement dans le Sud-Est, accusent régulièrement de décimer leurs troupeaux.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé à la fin de juillet l'ouverture d'un processus de concertation dans la perspective d'un nouveau plan national d'action sur le loup, qui succédera en 2013 au plan actuel, couvrant la période de 2008 à 2012.
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