« Nous avons besoin de mesures d'urgence », a lancé Eliane Rogeri aux représentants des ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie, le 4 juin 2013 à Valdeblore (Alpes-Maritimes) lors du séminaire « Protéger les troupeaux contre la prédation ». Comme de nombreux éleveurs des Alpes-Maritimes, son troupeau subit une pression qu'elle ne supporte plus.
Michel Perret, du ministère de l'Ecologie, s'est engagé sur l'efficacité du nouveau plan loup. « Il faut que les moyens soient mis en place, a-t-il indiqué. La priorité, c'est de garantir la dynamique d'élevage. » Il restera à trouver les outils. Car, récemment encore, de nombreux agents de l'Etat mobilisés pour un tir de prélèvement ont fait « chou blanc ».
« L'arrêté permet de mettre en place les outils pour aller chercher les loups quand les situations ne peuvent pas se résoudre, a précisé Michel Perret. Nous avons aussi demandé à une équipe de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage d'intervenir et de donner des conseils pour viser l'efficacité. L'objectif de l'Etat, c'est de limiter l'impact du loup. »
Le discours rassurant se concrétisera-t-il ? En tout cas, « il ne faudra en aucun cas faire porter la gestion du loup aux éleveurs, a insisté Frank Diény, pour la Fédération nationale ovine (FNO). Ce n'est pas leur travail et ils ne l'accepteront pas. Il faut que l'Etat assume sa responsabilité. »